[Le comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas père ]



 Court résumé 


Un homme, Edmond Dantès, va se retrouver emprisonné et abandonné au château d'If sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. Durant ces années-là il va mûrir un ressentiment et une vengeance qu'il va mettre en route petit à petit. C'est l'histoire de cet homme qui subit les jalousies d'autres hommes : amour et réussite dans sa carrière. 


Mon avis 



Quand j’ai commencé ce livre, j’ai été impressionné par la quantité de pages (1280 pages, écrit en tout petit et des pages ultra fines). J’avoue j’ai même été un peu effrayée sachant que c’est tout de même un classique de la littérature française … mais qui dit œuvre classique, ne dit pas forcément œuvre passionnante (hein Stendhal ?!)

Néanmoins, c’est avec plaisir que j’ai lu ce livre. J’ai vraiment adhéré à l’histoire et je le recommande pour tous les fans d’aventures et de suspense.

Tout d’abord, étant français (ou francophone) on connaît tous approximativement cette histoire : c’est la vengeance d’un homme sur quatre autres hommes qui l’ont condamnés chacun à leur manière à la prison. Cette vengeance (donc l’histoire) se passe sur à peu près vingt-cinq années (eh oui ! la vengeance est un plat qui se mange froid). Ce personnage du comte nous le suivons à travers une narration qui nous place en confident de l’action … mais pourtant ! Quelques fois, le narrateur nous surprend sur la manière de délivrer l’histoire : le lecteur sait qui est le comte, il connaît son plan mais il va tout de même se laisser berner par les pièges du narrateur ! Toutefois, le lecteur n’est jamais perdu, il est toujours le complice du narrateur qui dévoile à coup « comme nous le savons déjà » l’intrigue.  


Quant aux autres personnages, ils sont tout en ambiguïté. Ils ont agi et ont blessé le comte pour un but bien précis. Ils n'ont pas fait cela pour vraiment le blesser, juste pour le mettre hors course dans les différents domaines où il a pu exceller dans la première partie du roman (quand il est encore Edmond Dantès). Parmi eux, on compte : Fernand le pécheur, Mr de Villefort le procureur du Roi, Danglars le comptable et Caderousse le voisin cupide. 

Par ailleurs, on est  mené de bout en bout par l’intrigue qui est réellement présente. On a beau être dans la confidence, jamais l’intrigue nous apparaît transparente. C’est avec impatience qu’on attend le mot de la fin. D’ailleurs, sans divulguer quoique ce soit, la fin est bien. Elle n’est pas géniale comme celle de la Planète des Singes de Pierre Boulle ou Les raisins de la colère de John Steinbeck, mais elle répond à nos attentes sans qu’on n'ait l’impression de se faire arnaquer. La vengeance est finie et il ne reste plus qu’une question à se poser : le comte n’aurait-il pas été trop loin dans sa quête de vengeance ?

Ainsi, la fin est très jolie, on est content de quitter les protagonistes principaux sur une bonne note alors que ça aurait pu virer au tragique étant donné certains chapitres. L’auteur a parfaitement joué avec nos nerfs dans des rebondissements quelques fois assez sombres et où on se demande : «  mais où est ce que ça nous amène là ? ».

Si je devais faire un reproche, et je vais le faire, ce serait sur les longueurs. Effectivement, certains passages sont extrêmement longs, on se demande quand on va en sortir et ça m’a fait plus d’une fois lâcher le livre. Toutefois, dans sa globalité, on oublie ces longueurs une fois le livre terminé.

Personnellement, j’ai vraiment apprécié cette lecture. Ces longueurs dont je parlais sont certes éprouvantes mais une fois qu’on les a dépassées et qu’on se replonge bien comme il faut dans l’action, on ne regrette pas de les avoir surmontées. J’ai trouvé ce livre surprenant, surtout, et je me répète, pour un classique. 





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