Tanguy Viel : L'écriture de son livre |
Auteur : Tanguy Viel
Genre : contemporain, littérature française
Paru en 2013
160 pages
Mon avis
"Récemment, comme je faisais le point sur les livres que j'avais lus ces dernières années, j'ai remarqué qu'il y avait désormais dans ma bibliothèque plus de romans américains que de romans français" (p.9). Tel est l'incipit - la première phrase - de ce roman. Cet extrait explique d'emblée la démarche de l'auteur, un auteur français, qui décide d'écrire un roman américain.
Jim Sullivan est un chanteur connu qui a disparu dans les années 1970 sans que le public ne sache pourquoi. Mais Jim Sullivan est également la personne qui va accompagner Dwayne, le héros de ce roman, dans son aventure. Dwayne est professeur de littérature américaine à l'université. Il est dans une période de sa vie où il se met à regretter certains choix, à repenser au passé et à éprouver nostalgie, remords et regrets sur son passé.
C'est un exercice de style bien particulier que l'auteur entreprend ici. Il explique sa démarche et ses choix tout au long du récit. Il explique pourquoi Dwayne est fan de hockey et non de base- ball, pourquoi il est professeur, pourquoi il conduit ou a conduit telle ou telle voiture, comment il a rencontré son épouse, comment il en est venu à la tromper... Tout est expliqué et réfléchi. De par ce choix-là, l'auteur se place en position de narrateur. Il utilise la première personne pour expliquer ses choix et la troisième personne dès qu'il s'agit de Dwayne.
Personnellement, j'ai bien aimé ce livre mais la forme m'a au départ complètement désarçonné. Toutefois, je n'ai pas lâché et ai poursuivi ma lecture. Très vite, on oublie les interventions de l'auteur. Dans ces interventions, il explique ses repères et surtout il explique pleins de fois pourquoi il a choisi les Etats- Unis comme trame de fond.
Ce livre et ces interactions m'ont fait réfléchir sur les précédents romans américains que j'ai pu lire. J'ai pensé aux nombreux Chuck Palahniuk lus et j'ai totalement retrouvé tous ces topoi - lieux communs qu'il utilise dans et pour la construction de son roman - établis et utilisés : l'alcoolisme du héros, son penchant pour une jeunette, l'amant de sa femme, un oncle bizarre... Tout cela c'est du déjà-vu mais la manière dont cela a été exploité, ça c'est nouveau et j'ai adoré. Après, ça passe ou ça casse. C'est souvent comme ça avec les romans contemporains.
C'est un exercice de style bien particulier que l'auteur entreprend ici. Il explique sa démarche et ses choix tout au long du récit. Il explique pourquoi Dwayne est fan de hockey et non de base- ball, pourquoi il est professeur, pourquoi il conduit ou a conduit telle ou telle voiture, comment il a rencontré son épouse, comment il en est venu à la tromper... Tout est expliqué et réfléchi. De par ce choix-là, l'auteur se place en position de narrateur. Il utilise la première personne pour expliquer ses choix et la troisième personne dès qu'il s'agit de Dwayne.
Personnellement, j'ai bien aimé ce livre mais la forme m'a au départ complètement désarçonné. Toutefois, je n'ai pas lâché et ai poursuivi ma lecture. Très vite, on oublie les interventions de l'auteur. Dans ces interventions, il explique ses repères et surtout il explique pleins de fois pourquoi il a choisi les Etats- Unis comme trame de fond.
Ce livre et ces interactions m'ont fait réfléchir sur les précédents romans américains que j'ai pu lire. J'ai pensé aux nombreux Chuck Palahniuk lus et j'ai totalement retrouvé tous ces topoi - lieux communs qu'il utilise dans et pour la construction de son roman - établis et utilisés : l'alcoolisme du héros, son penchant pour une jeunette, l'amant de sa femme, un oncle bizarre... Tout cela c'est du déjà-vu mais la manière dont cela a été exploité, ça c'est nouveau et j'ai adoré. Après, ça passe ou ça casse. C'est souvent comme ça avec les romans contemporains.
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