[ La perle de John Steinbeck ]

Auteur : John Steinbeck
Genre : drame, littérature américaine
Editions Folio
Année 1973
121 pages
Résumé 


Un matin, Coyotito, fils de Kino et Juana, est piqué par un scorpion. Très vite, il devient malade. Du fait de leur extrême pauvreté, ils ne peuvent pas payer le médecin. Ils en viennent alors à prier que Kino trouve une perle dans l'Océan ... 


Mon avis 

Un an après mon énormissime coup de cœur pour Les raisins de la colère du même auteur, je retente l'aventure et prends un autre de ses ouvrages. J'ai choisi La perle, car il est très court et qu'en ce moment, j'ai besoin de lire des histoires courtes (à peine 120 pages). 
Rappelez- vous, dans mon avis sur les Raisins de la colère, je vous énonçais quelques thèmes clés de cette ouvrage. Ici, j'ai eu le plaisir de retrouver certains de ces thèmes traités différemment. Ainsi, la famille, la misère, le travail manuel, les vices des personnes aisés (en particulier les médecins et les vendeurs), les communautés ...

Cette fois- ci, au lieu de suivre des Ockies dans un road trip où la misère est omniprésente, on suit un foyer composé de trois personnes : le père Kino, la mère Juana et le fils Coyotito. Tous trois forment un foyer très modeste avec très peu de revenus. Cette hantise de la pauvreté, on la découvre dans la manière qu'a Kino de penser quand il se prend à rêver de ce qu'il voudrait faire avec "La perle du Monde", énorme perle trouvée dans l'océan. Tout ce qu'il souhaite est symbolique : il veut savoir ce qu'il y a dans les livres. Lui- même n'ayant jamais appris à lire, il est obligé de croire ce que les lettrés disent. Plusieurs fois, cette pensée reviendra avec sa volonté d'offrir l'instruction à son fils pour que ce dernier puisse lui lire ce qu'il y a dans les livres (synecdoque du savoir universel). 

En plus de cela, la narration permet à nous (les lecteurs) d'en savoir davantage que les trois personnages principaux. On découvre alors des changements de plans et de perspectives. Ainsi, on connait la médiocrité du médecin car les mendiants de la ville nous le disent par la voix du narrateur (et par des magnifiques "on"). Ainsi, par ce procédé, on connait les véritables intentions de tous les personnages importants qui se dressent sur le chemin de Kinto vers la réalisation de son rêve. 

De même que dès le début du récit, on apprend que Kino entend des chants. Dans les premières pages, il entend le chant de la famille. Ce dernier est remplacé en alternance par le chant de la perle et le chant de l'ennemi. A ces moments-là, je me suis demandée à quoi pouvaient bien ressembler ces chants dans la tête de Kino mais ensuite, je me suis dit qu'ils étaient réellement importants dans la construction du récit car c'est grâce à ces chants que Kino découvre les subterfuges des jaloux et des cupides qui veulent s'emparer de cette "Perle du Monde". 

Je ne vais pas en dire davantage car il serait vraiment regrettable que vous ne le lisiez pas. Sachez en tout cas que, personnellement, j'ai une nouvelle fois adhéré au style de l'auteur et à l'histoire qu'il nous raconte. Je ne pourrais pas pointer du doigt un point négatif dans cette lecture car j'en ressors réellement secouée. Je me suis attachée à la force de la volonté et à l'optimisme de Kino. Juana est certes importante, mais j'ai trouvé qu'elle était confondu dans Kino. J'ai alors eu l'impression que leur foyer était une unité. Ils se soutiennent, se sauvent et se suivent avec une très jolie volonté et un amour que je pourrais qualifier "d'inébranlable". 


Alors, prêt à vous lancer dans la découverte de Steinbeck ?




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