Genre : contemporain
Editions Buchet / Chastel
Année 2014
448 pages
Résumé
Slava, jeune immigré juif russe de Brooklyn, tente par tous les moyens d'échapper au poids de sa communauté et de vivre sa passion: l'écriture.
Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Buchet/Chastel et l'oprération Masse Critique du site Babelio. Ils m'ont permis de découvrir une très belle histoire sur le deuil, celui d'un petit-fils pour sa grand-mère.
Le récit s'ouvre sur le décès de la grand-mère de Slava. Son grand-père demande au jeune homme d'écrire une lettre à la Commission d'indemnisation du gouvernement allemand à son nom mais relatant la vie de sa grand-mère. Slava se prête au jeu et se rend compte qu'il ne connait pas bien le passé de sa grand-mère.
Slava est un jeune homme qui a voulu se détacher de ses racines russes et juives ; il a quitté le quartier de Brooklyn où vit sa famille et s'est installé dans le quartier de Manhattan. Il travaille dans un journal new-yorkais à succès, The Century, où il rédige des petites chroniques humoristiques. Il ne voit plus souvent ses parents et grands-parents et ne va quasiment plus à Brooklyn. Immigré russe aux Etats- Unis, c'est toute une partie de son identité culturelle qu'il a voulu effacer pour devenir un véritable américain.
D'ailleurs, on découvre tout un pan de son histoire grâce au récit de sa grand-mère. Il aime sa famille mais celle-ci est très possessive et lui rappelle sans cesse ses origines. Lui, se sent américain et il veut vivre comme tel. Sa famille lui reproche son américanisation mais il va retourner à ses racines grâce à sa grand-mère et trouver le bonheur et l'accomplissement dans l'écriture des lettres d'autres immigrés russes du quartier.
J'ai adoré cette histoire car le personnage de Slava est très attachant ; il est tiraillé par ses origines et sa double identité culturelle, russe et américain. Il aime beaucoup sa famille mais est exaspéré par leurs comportements, surtout celui de son grand-père. Quelques fois intervient sa mère, mais jamais son père. C'est surtout une histoire sur ses origines. Est-ce que celles-ci définissent un être ? Et pourquoi tous les russes ou immigrés forment une communauté fermée à Brooklyn ? Slava est un des seuls à être parti. Cette décision qu'il a prise, il en vient à en douter.
A travers les deux récits, s'entrecroisent la vie de la grand-mère et sa vie à lui. Elle a vécu l'enfer de la Seconde Guerre Mondiale. Il écrit sa vie comme un hommage à une grand-mère qu'il a aimé et qu'il regrette. Dans le récit de sa grand-mère, j'en ai appris davantage sur la Russie - surtout la Biélorussie, à Minsk - et sur ce qu'il s'y est passé pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'ai même eu un aperçu de l'URSS de la Guerre Froide sur ses habitants et sur leur manière de vivre durant cette période. On est très loin des discours des manuels scolaires d'Histoire ; Boris Fishman a voulu faire dans le vrai et ça marche. Il a agrémenté le tout d'une bonne dose d'humour et de dérision.
En bref, j'ai bien aimé ce roman qui m'a fait voyager dans la Russie du XXème siècle et dans le New York actuel. J'ai plongé au cœur de cette communauté russe de Brooklyn et ai découvert leur esprit communautariste et la vie des jeunes issus de ces populations d'immigrés russes.
Slava est un jeune homme qui a voulu se détacher de ses racines russes et juives ; il a quitté le quartier de Brooklyn où vit sa famille et s'est installé dans le quartier de Manhattan. Il travaille dans un journal new-yorkais à succès, The Century, où il rédige des petites chroniques humoristiques. Il ne voit plus souvent ses parents et grands-parents et ne va quasiment plus à Brooklyn. Immigré russe aux Etats- Unis, c'est toute une partie de son identité culturelle qu'il a voulu effacer pour devenir un véritable américain.
D'ailleurs, on découvre tout un pan de son histoire grâce au récit de sa grand-mère. Il aime sa famille mais celle-ci est très possessive et lui rappelle sans cesse ses origines. Lui, se sent américain et il veut vivre comme tel. Sa famille lui reproche son américanisation mais il va retourner à ses racines grâce à sa grand-mère et trouver le bonheur et l'accomplissement dans l'écriture des lettres d'autres immigrés russes du quartier.
J'ai adoré cette histoire car le personnage de Slava est très attachant ; il est tiraillé par ses origines et sa double identité culturelle, russe et américain. Il aime beaucoup sa famille mais est exaspéré par leurs comportements, surtout celui de son grand-père. Quelques fois intervient sa mère, mais jamais son père. C'est surtout une histoire sur ses origines. Est-ce que celles-ci définissent un être ? Et pourquoi tous les russes ou immigrés forment une communauté fermée à Brooklyn ? Slava est un des seuls à être parti. Cette décision qu'il a prise, il en vient à en douter.
A travers les deux récits, s'entrecroisent la vie de la grand-mère et sa vie à lui. Elle a vécu l'enfer de la Seconde Guerre Mondiale. Il écrit sa vie comme un hommage à une grand-mère qu'il a aimé et qu'il regrette. Dans le récit de sa grand-mère, j'en ai appris davantage sur la Russie - surtout la Biélorussie, à Minsk - et sur ce qu'il s'y est passé pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'ai même eu un aperçu de l'URSS de la Guerre Froide sur ses habitants et sur leur manière de vivre durant cette période. On est très loin des discours des manuels scolaires d'Histoire ; Boris Fishman a voulu faire dans le vrai et ça marche. Il a agrémenté le tout d'une bonne dose d'humour et de dérision.
En bref, j'ai bien aimé ce roman qui m'a fait voyager dans la Russie du XXème siècle et dans le New York actuel. J'ai plongé au cœur de cette communauté russe de Brooklyn et ai découvert leur esprit communautariste et la vie des jeunes issus de ces populations d'immigrés russes.
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