[ Péché de chair de Colleen McCullough ]

Auteur : Colleen McCullough
Genre : littérature américaine, policier
Editions l'Archipel
Coll. Archipoche Suspense
Paru en janvier 2018
376 pages

Résumé

Août 1969. Holloman, petite ville du Connecticut, a retrouvé son calme après les tragiques événements de janvier. Jusqu’au jour où un, puis deux corps d’homme mutilés sont retrouvés. Le capitaine Delmonico écourte alors ses congés pour enquêter sur cette affaire. Assisté du sergent Delia Carstairs et du lieutenant Abe Goldberg, il découvre très vite un lien entre les deux meurtres et la disparition inexpliquée de plusieurs femmes. Et si Holloman n’avait pas affaire à un psychopathe, mais à deux ? Voilà qui promet une fin d’été torride, irrespirable…

Mon avis


En début d’année, les éditions Archipel ont lancé un appel aux partenaires pour leurs parutions du mois de janvier. J’ai eu la chance d’être sélectionnée pour découvrir ce titre de Colleen McCullough, une auteur que j’ai envie de découvrir depuis des années !

Dans Péché de chair, Colleen McCullough livre le cinquième tome des enquêtes du policier Carmine Delmonico. Je n’ai pas lu les quatre premiers tomes et je découvre à la fois l’univers de cette série et la plume de l’auteur. Commencer la série sur le dernier tome n’est pas le top du top. Souvent, on entre dans un univers déjà présenté dans les tomes précédents avec des des personnages qui évoluent ou dont les relations avec les autres personnages changent. Ici, j’avoue qu’au départ, j’avais l’impression d’avoir quelques épisodes. Il y a beaucoup de personnages et ils ne nous sont pas tous présentés. Faire les liens entre untel et untel a été compliqué dans les premiers chapitres, mais finalement on s’y habitue et on arrive à se plonger dans le roman.

Dans ce roman, l’action se passe à l’été 1969 dans l’état du Connecticut où l’on suit deux enquêtes en cours. Abe Hollman enquête sur les meurtres en série d’hommes émasculés et morts de faim. Quant à Delia Carstairs, l’extravagante investigatrice, s’intéresse aux “Ombres”, des femmes qui ont disparu du jour au lendemain sans laisser de trace mais dans les mêmes circonstances. Pendant leurs investigations, ils rencontrent un couple atypique d’artistes. Assez délurés, ils mettent un peu de lumière dans ce roman qui est tout de même assez sombre.

Ainsi, dans ce roman, je découvre la plume de l’auteur. Dès le début de l’intrigue, elle a su me tenir en haleine quant aux deux enquêtes présentes dans l’histoire. Si au départ, j’ai eu vraiment peur de ne pas aimer car j’attaquais cet épisode sans connaître l’univers de l'inspecteur Delmonico. Mais finalement, on prend le fil de l’intrigue et des enquêtes en marche sans se sentir largué et ça, c’est vraiment plaisant. Quant à l’histoire - ou aux histoires -, j’ai été surprise par où elle voulait nous amener. Je n’aurais jamais imaginé ces dénouements et j’étais partie sur de tout autre hypothèse. De plus, Colleen McCullough a une écriture assez visuelle, travaillée et visuelle d’ailleurs. On imagine facilement les personnages et leurs actions - notamment les tenues extravagantes de Delia Carstairs.

En bref, j’ai bien aimé cette lecture - si on peut dire ça d’un livre aussi sombre et quelques fois très morbides. Je n’ai pas su deviner les coupables et les résolutions finales de l’intrigue. La chute du roman m’a donné envie de découvrir les autres romans de cette série et de lire d’autres romans de cette auteur américaine largement plébiscitée outre atlantique.

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