Auteur : Jean-Philippe Blondel
Genre : littérature française et contemporaine
Editions Buchet / Chastel
Paru en janvier 2018
252 pages
Genre : littérature française et contemporaine
Editions Buchet / Chastel
Paru en janvier 2018
252 pages
Résumé
Louis Claret est un professeur vieillissant qui habite en province. Séparé de sa femme depuis quelques années, ses filles vivant désormais des vies très différentes de ce qu’il avait imaginé, il se laisse bercer par le quotidien. C’est sans réfléchir et pour remplir une soirée bien vide qu’il se rend au vernissage d’une exposition de peintures d’Alexandre Laudin - un ancien élève, jadis très effacé mais devenu une célébrité dans le monde artistique. Il ne se figure pas un seul instant à quel point ces retrouvailles avec Laudin vont bouleverser sa vie.
Mon avis
Il y a quelques années, je découvrais la plume de Jean-Philippe Blondel avec son roman Blog (publié chez Actes Sud en 2010). Ayant beaucoup aimé ce roman, j’ai continué à découvrir petit à petit ses romans, m’attardant sur un de ses romans qui m’a été offert lors de ma première année d’enseignement, G229 (publié chez Buchet/Chastel en 2011). Dans ce roman, Jean-Philippe Blondel remonte le fil de ses souvenirs pour nous raconter son entrée dans le métier d’enseignant et nous raconter tous ces petits détails du quotidien qui ont jalonné sa première année d’enseignement dans un établissement de province.
Comme une résonance à ce qui fut son entrée dans le métier, Jean-Philippe Blondel met à nouveau en scène un professeur mais cette fois-ci, il le détache de sa propre personne en lui attribuant une identité différente. Délaissant l’autobiographie et l’autofiction pour nous raconter l’histoire de Louis Claret, un enseignant divorcé proche de la retraite et un brin désabusé par la profession. Un beau jour, il trouve une invitation pour un vernissage donné dans la ville par un de ses anciens élèves, Alexandre. Au début, ne se souvenant pas de l’élève en question, il ne comptait pas s’y rendre mais la curiosité l’emporte et il se rend au vernissage cherchant trace de son ancien élève dans les visages des invités.
Fidèle au style imposé dans G229, Jean-Philippe Blondel livre ici un roman sensible dans la peau d’un professeur en fin de carrière, avec toutes les questions existentielles inhérentes à la fonction : ai-je été un bon prof ? quelle trace et quel souvenir laisse-je aux élèves ? Il fait parler la pudeur autant que le dévoilement pour cette mise à nu de Louis Claret. En face, on trouve la figure de l’artiste et ancien élève, Alexandre. Il s’agit ici d’un personnage beaucoup moins lisse, il apparaît au mieux troublant et au pire suspect dans ses intentions. De cette rencontre, naît une amitié étrange presque toxique entre un maître et un ancien élève un peu trop entreprenant.
En bref, comme ses précédents romans, j’ai bien aimé ce nouveau roman de Jean-Philippe Blondel qui aborde le temps qui passe, de la vieillesse et des passions qui sont fanées par la vie. Tout est une histoire de choix et l’auteur l’a bien compris quand il met Louis Claret, personnage central de cette Mise à nu, en porte-à-faux avec ses choix et ses doutes, dressant ainsi un bilan de son existence et de ses années passées.
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