[ La Dame de Kyoto d'Eric Le Nabour ]

Auteur : Eric Le Nabour
Genre : fiction historique, littérature française
Editions Charleston
Collection poche
Paru en mars 2017
400 pages

Résumé

Kyoto, 1904. Depuis l'assassinat de ses parents, riches industriels de la soie, Myako Matsuka subit la tutelle de son frère Naoki. Lorsque celui-ci part pour le front de la guerre russo-japonaise, elle doit gérer seule l'entreprise familiale. Myako

découvre alors avec horreur les conditions de travail des ouvrières et n'hésite pas à transgresser les consignes de son frère, révélant un tempérament fier et indépendant...
Mon avis


A mon goût, je ne lis que trop peu de littérature sur le Japon malgré mon goût pour la culture asiatique et plus particulièrement la culture japonaise. Du coup, j’ai foncé ce roman qui, dans la quatrième de couverture, parlait d’une fiction historique où le personnage féminin ployait sous le poids des convenances imposées par la société japonaise.

Heureusement que j'aime la culture japonaise car ce roman n'a presque que cela pour le sauver à mes yeux. Il s'agit d'une fiction historique qui se passe au tout début du 20ème siècle et qui met en scène le personnage de Myako. En pleine guerre russo japonaise, son frère la met, contre son avis, à la tête de l’entreprise familiale. Artiste dans l’âme, elle n’est intéressée que par l’art des estampes et très peu par les affaires familiales. Elle découvre l’envers du décor et surtout découvre le secret autour de l’assassinat de ses parents… D’autres personnages entrent en action en la personne de Martin Fallières - un français amateur d’estampes - et d’Allan Pearson - un diplomate anglais.

Si je n'ai pas trouvé l'histoire forcément intéressante - il manquait quelque chose dans le récit - j'ai trouvé que les précisions socio politico-historico-culturelles étaient fortement intéressantes. Ça a même sauvé cette lecture. J’y ai appris pleins de choses sur cette guerre dont je n’avais jamais entendu parler avant et j'ai appris quelques trucs supplémentaires sur les croyances des japonais, et notamment l'existence de Kitsune...

Je ne sais pas pourquoi mais j’imagine toujours - à grand tort, je le sais bien - que les japonais ne se sont jamais confrontés aux guerres du continent eurasien (Europe et Asie). Pour en revenir aux points qui ont obscurci cette lecture, le personnage de Myako est, à mon sens, un personnage assez fade qui est pleine de contradictions. Elle m’a beaucoup agacée et j’ai trouvé qu’elle s’emmêlait dans l’histoire et que du coup, l’histoire elle-même s’emmêlait dans les différentes intrigues. Le récit ne m’a pas touché et j’en suis même restée assez distante, incapable d’être touchée par les personnages qui ne sont restés à mes yeux que des êtres de papiers.

En bref, je reste assez mitigée sur le récit et les personnages. J'attendais un peu plus de choses, de rebondissements dans le récit et des personnages moins convenus, moins fades.

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