[ Tout un été sans Facebook de Romain Puértolas ]

Auteur : Romain Puértolas
Genre : policier, humour, littérature française
Editions Le Dilettante
Paru en 2017
380 pages

Résumé


« Enfin ! Enfin un mort, un mort à moi, un vrai, un homicide garanti sur blessure ! » Telle est l’exclamation que ne peut retenir son illustre rondeur, le lieutenant Agatha Crispies, figure nodale de la police new-yorkaise (enfin, New York, Colorado, 150 habitants et 198 ronds-points, petite piqûre de rien sur la carte, bourgade certifiée sans Internet où ne « déborde que le lait »), animatrice d’un club de lecture et initiatrice de la méthode d’enquête dite associative (transposition à l’investigation policière de la libre association poétique des mots et des idées), face à la ratatouille humaine qu’elle a couru expertiser, hors de sa juridiction, en compagnie du shérif Donald ...
Mon avis


En cherchant des livres pour les vacances, j’ai vu que ce roman était mis en avant dans la médiathèque que je fréquente. Le titre collait tellement bien à mes envies que je l’ai emprunté de suite. 

Dans ce roman de Roman Puértolas, on y rencontre la policière new-yorkaise Agatha Crispies mise à pied et envoyée dans le Colorado où malheureusement pour elle, il n’y a ni réseaux sociaux, ni réseau mobile  Résignée, elle monte un club de lecture dans le commissariat et s’incruste dans une enquête policière qui concerne à moitié sa juridiction. Agatha Crispies n’est pas vraiment une policière comme les autres ; en plus d’aimer la littérature à la folie et de manger des donuts toute la journée, elle est dotée d’un fort caractère et d’une personnalité qui de suite paraissent sympathiques. C’est qu’elle n’est pas comme tout le monde cette Agatha mais cela, je vous laisse le découvrir si vous décidez vous aussi de plonger dans ce roman. 

En plus d’avoir doté son roman d’un personnage principal déjanté, Romain Puértolas, l’auteur, alterne les scènes et procédés comiques pour offrir au lecteur un roman assez improbable mais incroyablement drôle. Il a cette capacité à enchaîner les scènes et à y intégrer assez d’absurde pour qu’on se souvienne de ce que le narrateur - par le biais d’Agatha - nous rapporte dans telle ou telle scène. Tout ce qui est dit est important dans le dénouement final et au fur et à mesure que ce dernier s’amorce. On a presque envie de retourner en arrière pour relire - avec plaisir - certaines scènes. 

En prime, toutes les loufoqueries d’Agatha prennent du sens dans le dénouement. Mine de rien, il s’agit certes d’un roman humoristique mais en premier lieu, il s’agit d’un roman policier avec un mort, une enquête et tout ça ! On se laisse assez rapidement prendre au jeu et j’avoue avoir été surprise quant à l’identité de l’assassin… 

Personnellement, en plus de ces deux facettes du roman qui en ont fait une lecture très agréable, j’ai particulièrement apprécié les multiples références aux livres et aux auteurs. Agatha est une fervente lectrice qui a une façon bien à elle de rendre hommage à la littérature. Qu’on aime ou non ses méthodes, on apprécie les petites citations de romans connus disséminées tout au long du récit. 

En bref, un roman qui se laisse lire comme une ode à la littérature et dont l’auteur a su parfaitement mêler les genres policier et humour pour nous livrer un récit complètement barré avec un personnage principal qui l’est tout autant. Une petite pépite à laquelle je ne m’attendais pas du tout, une papillote surprise complètement jubilatoire ! On adore et on adhère ! 

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