[ Par le vent pleuré de Ron Rash ]

Auteur : Ron Rash
Genre : contemporain, littérature américaine
Editions du Seuil
Paru en septembre 2017
208 pages

EXISTE EN POCHE aux éditions Le cercle Points

Résumé

Dans une ville paisible au cœur des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d’ossements, ayant appartenu à une jeune femme. Elle s’appelait Ligeia, et personne n’avait plus entendu parler d’elle depuis un demi-siècle.

1967 : le summer of love. Ligeia débarque de Floride avec l’insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C’est l’époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. 

Mon avis

Voilà bien longtemps que je ne me suis pas laissée tenter par un auteur de littérature américaine contemporaine, j’ai décidé de lire Ron Rash car ce roman est un roman présenté lors de la rentrée littéraire 2017. Il est depuis ce temps-là dans ma wishlist et je décide enfin de le rayer de ma liste. 

Ce fut une lecture assez particulière, j’en suis ressortie presque essoufflée, avec un book hangover comme rarement j’ai pu avoir. L’histoire est celle de Bill et Eugene, deux frères qui enfants sont très proches mais qui les années passant s’éloignent. La découverte d’un corps dans une rivière proche de leur chez eux d’enfance va les amener tout droit dans le passé à l’été 1967 et leur rencontre avec l’énigmatique Ligeia. 

Avec Par le vent pleuré, j’ai été emportée par la plume de l’auteur et par sa manière de faire monter le suspense tout en le gardant intact. Il fait grimper la tension autour de la personne morte en 1967 et la relation entre les deux frères et le cadavre. On remonte le fil de leurs souvenirs pour aller tout droit le jour de leur rencontre avec Ligeia, une adolescente droguée et paumée qui va envoûter les frères et les monter l’un contre l’autre. Je suis ressortie très difficilement de cette lecture ; j’avais comme une sensation d’injustice oppressante pour un personnage brisé par la vie, qui ne veut plus se battre et qui tente de remonter le fil de cet effroyable été où il s’est retrouvé en rivalité avec son frère et où pour la première fois, il a vu son grand-père comme il était vraiment, un tyran qui voulait régenter la vie de sa belle-fille et de ses petits enfants. 

En bref, ce fut une lecture coup de cœur où l’auteur manie parfaitement les émotions de son personnage principal autant que la narration linéaire sans pour autant gâcher le suspense mis en place dès la découverte du corps dans la rivière.