Genre : littérature française, contemporain
Editions du Seuil
Coll. Fiction & Cie
Paru en août 2018
256 pages
Résumé
Dans l’aube à peine levée sur un lac proche de Detroit, aux États-Unis, un vieil homme insomniaque laisse successivement le même message à sa fille et à son fils : il va bientôt mourir. Elle est une brillante mathématicienne et travaille à calculer les risques dans une compagnie mondiale d’assurances dont le siège est au World Trade Center, à New York. Lui est un vétéran de l’US Air Force, il dirige la sécurité à l’aéroport de Boston. C’est le matin du 11 septembre 2001 et un jeune architecte égyptien, Mohammed Atta, a pris les commandes d’un Boeing 767.
Mon avis
Grâce à Sonia du blog Books, Moods and more, j’ai pu découvrir un roman de la rentrée littéraire qui m'intriguait suite aux posts de Madame Tapioca sur la plateforme instagram. L’histoire est celle d’un père - on en parle assez brièvement - et de ses deux enfants, Lucy et William, pendant les attentats du World Trade Center de septembre 2001. Lucy est une mathématicienne qui se trouvait dans une des célèbres tours lors du crash attenté par le saoudien Mohammed Atta. Quant à William, il surveille les avions dans les tours de contrôle de l’aéroport de Los Angeles et était lui aussi au premier plan lors des attentats. Mohammed Atta est lui aussi un des personnages de ce roman choral.
Bien loin des écrans de télévision qui ont fait revivre encore et encore le drame, l’auteure Fanny Taillandier nous raconte ces attentats vus au travers les yeux des personnages principaux Lucy, William et Mohammed. Trois points de vue pour trois facettes différentes des attentats : le terroriste et sa vision idéologique de son acte, William et son regard sur les radars, les chiffres et Lucy au premier plan au pied des buildings. Ce qui est assez extraordinaire dans ce roman, c’est la façon dont l’auteure a décidé de raconter les faits avec le plus de précisions et d’authenticité possibles. Pour cela, elle insère dans sa fiction des bouts de journaux télévisés, des cartes du trajet des avions, des coordonnées etc. Lors de la lecture, on sent d’emblée qu’elle a fourni un vrai travail de fourmi pour rassembler toute la documentation nécessaire pour rendre ce roman fictif aussi réel que les attentats eux-mêmes.
J’avoue être assez mitigée sur ce roman et j’ai du mal à en parler. La première partie sert certes à installer l’intrigue, elle sert aussi à l’auteure de reconstituer les faits tout en y incluant les personnages principaux, qui eux sont fictifs. Et pourtant, aussi fictifs soit ils, on ressent quand même une certaine urgence à suivre Lucy dans la poussière et sous les décombres d’un des buildings. Elle est également une partie assez longuette qui m’a fait décrocher quelques fois. La seconde partie est quant à elle beaucoup plus rythmée, les événements s'enchaînent et le drame est là sous les yeux ébahis de tous les téléspectateurs de la planète. Des mois, après ma lecture, je n’arrive toujours pas à rendre justice à ce livre qui est intéressant par sa forme et son fond mais qui pourtant n’a pas su me satisfaire pleinement. J’aurai voulu être beaucoup plus impliquée, beaucoup plus affectée par l’histoire. Mais la mayonnaise n’a pas pris.
En bref, un roman qui ne plaira pas à tout le monde mais qui saura trouver son public. Le point que j’aimerais souligner pour terminer cet avis lecture est la plume de l’auteure, Fanny Taillandier, qui scrute et décortique le drame de toutes les manières possibles : culture, idéologie, religion, familial, politique et économique.
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