Genre : littérature française, contemporain
Editions Noir sur blanc
Coll. Notabilia
Paru en août 2018
240 pages
Résumé
Après un braquage avec son frère qui se termine mal, Joseph Kamal est jeté en prison. Gardes et détenus rivalisent de brutalité, le jeune homme doit courber la tête et s’adapter. Il voudrait que ce cauchemar s’arrête. Une explosion nucléaire lui permet d’échapper à cet enfer. Joseph se cache dans la zone interdite. Poussé par un désir de solitude absolue, il s’installe dans une ferme désertée. Là, le temps s’arrête, il se construit une nouvelle vie avec un mouton et un chat, au cœur d’une nature qui le fascine.
Mon avis
Il y a quelques semaines, on a parlé du dernier roman de Sophie Divry au club de lecture. Une copine l'avait lu et l'avait beaucoup aimé ! La façon dont elle en a parlé m’a de tout de suite convaincu et j’ai voulu moi aussi me lancer et découvrir, Trois fois la fin du monde, paru pour la rentrée littéraire de septembre 2018.
L'histoire est celle de Joseph Kamal, incarcéré pour avoir commis un braquage avec son frère. Il découvre l'enfer de la vie carcérale. Un accident nucléaire le délivre et il se retrouve à vagabonder dans la nature apprenant à vivre et revivre dans un espace dans lequel il n'avait jamais pris le temps de vivre.
J'ai lu ce roman comme on lit une brochure : d'une traite. J'ai été d'abord assez révoltée lors de l'incarcération de Joseph. L'univers y est dur et y est dépeint avec brutalité. D'emblée on ressent une empathie pour Joseph car même si criminel il est touchant dans sa naïveté. Il apprend à la dure les règles de la prison. Dans la seconde partie du roman, il découvre l'événement, il se retrouve seul et retourne à sa liberté. On ressent avec lui cette impression de grandeur face à ces étendues naturelles. Il apprend petit à petit à dompter les éléments et instaurer un certain rythme de vie au gré du temps et des événements. Il lie sa vie à la nature, découvrant peu à peu comment survivre aux intempéries, à la famine ou bien encore à la maladie. Il doit tout apprendre et on le suit dans cette nouvelle solitude qui est différente que celle ressentie lors son incarcération.
L'ensemble du roman est porté par une plume qui décrit avec justesse la vie de Joseph et ses émois internes. J'ai trouvé une certaine poésie dans le style de Sophie Divry qui nous offre avec ce roman une histoire qui nous fait poser certaines questions surtout à la fin lors de la clôture du dernier chapitre... ça laisse sans voix ! Brutalité et solitude voilà ce qui remue le personnage principal de ce très beau roman.
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