Auteurs : Jean-Pierre Andrevon, Bruno Pochesci, Pierre Brulhet, Fabien Clavel, Xavier Deutsch, Hélène Duc, JB Leblanc, Daph Nobody, Camille Adler, Nicolas Pagès
Editions Séma
Coll. Séma'cabre
Paru en 2016
216 pages
Mon avis
Il y a quelques années - j’ai honte de compter ça en années - les éditions Séma m’ont proposé quelques titres de leur catalogue pour vous en parler. J’ai accepté car leurs titres sont vraiment très intéressants et jusqu’à présent c’est un sans faute. Avec cette maison d’éditions, je redécouvre le plaisir de lire des nouvelles.
Dans ce nouveau recueil, on découvre dix nouvelles sur le thème “Nu sur un balcon”, éponyme au recueil ; elles sont toutes écrites par des auteurs différents et sur l’ensemble, j’avoue ne connaître que Fabien Clavel - connu et reconnu dans la littérature de l’imaginaire francophone.
Dans cette anthologie, les genres se bousculent pour livrer des nouvelles effrayantes, des nouvelles à suspense ou bien encore des nouvelles fantastiques. Sur les dix textes présentés dans ce recueil, je retiens six nouvelles qui m’ont particulièrement glacées le sang et notamment la dernière Alan 2. 0 de Nicolas Pagès qui est ma préférée du recueil. J’ai préféré ces nouvelles car les intrigues sont bien menées et les chutes laissent en haleine, quelquefois sont frustrantes car elles nous font nous poser mille et une questions sur le devenir des protagonistes principaux. Néanmoins, le thème à lui seul mérite de s’y attarder. On est ici dans l’apologie du voyeurisme qu’il soit fortuit ou recherché.
Si mon avis a tardé sur cette anthologie, c’est que je trouve très compliqué l'exercice d’écriture d’une critique sur tout un recueil et c’est d’autant plus difficile quand toutes les nouvelles ne font pas l’unanimité. En effet, j’ai trouvé les nouvelles assez inégales. Elles forment un ensemble hétéroclite malgré quelques ressemblances entre les nouvelles. Certaines nouvelles n’arrivent pas à maintenir l’ambiance et leur intrigue retombe comme un soufflé et fait retomber également l’ambiance installée par les précédentes nouvelles. Par exemple La nouvelle La tordue écrite par Camille Adler ne m’a pas du tout convaincue et je l’ai trouvée même très frustrante car son intrigue n’est finalement pas résolue et les personnages ne sont pas crédibles. Il manque un petit truc - vous savez, CE petit truc - qui fait que la magie de la nouvelle opère sur le lecteur.
En bref, cette anthologie de nouvelles montre - à ceux qui en doutaient - que ce genre ne se lit pas comme on lirait un roman. J’avoue être moins emballée par cette anthologie, lui préférant Elixir de nouvelle steampunk (promis, un jour j’écrirai mon avis dessus ! ) plus originale.
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