Genre : contemporain, littérature française
Editions Gallimard
Coll. Blanche
Paru en mars 2018
144 pages
«Je ne sais rien de mon frère mort si ce n’est que je l’ai aimé. Il me manque comme personne mais je ne sais pas qui j’ai perdu. J’ai perdu le bonheur de sa compagnie, la gratuité de son affection, la sérénité de ses jugements, la complicité de son humour, la paix. J’ai perdu ce qui restait de douceur au monde. Mais qui ai-je perdu?» Daniel Pennac.
Daniel Pennac est un de mes auteurs préférés depuis la lecture de son roman, Journal d’un corps, et je prends chaque fois plaisir à lire - et relire !- ses écrits. Ce nouveau roman, Mon frère, ne fera pas exception. Encore une fois, l’auteur sait émouvoir tout en présentant un récit très personnel.
Dans ce texte, il parle d’un moment très douloureux de sa vie, la perte brutale de son frère, et de son désir de lui rendre hommage sur scène en mettant en voix la nouvelle d’Herman Melville, Bartleby le Scribe. Il utilise le récit pour se remémorer quelques souvenirs en compagnie de son frère. Il décrit également ces moments où il est monté sur scène pour lire les passages écrits des siècles plus tôt par Herman Melville, des réactions du public à ses émotions Au début de ma lecture, j’ai eu peur de ne pas comprendre l’histoire à cause de ces renvois à la nouvelle mais finalement le texte de la nouvelle est retranscrit par fragment au fil des chapitres.
Si c’est vrai qu’il ne s’agit pas ici du meilleur roman de l’auteur à mes yeux, il n’empêche que ce récit a su m’intriguer, me toucher. Je n’en regrette pas la lecture puisque je découvre une toute autre facette de l’écrivain, une facette beaucoup plus intimiste et beaucoup plus personnelle. Bon, par contre, j’avoue ne pas avoir forcément compris les liens faits entre les différents temps du roman mais il s’en dégage une émotion si palpable que, finalement, on se laisse emporter par la plume de l’auteur et par ses souvenirs personnels.
En bref, encore un très beau roman de Pennac qui ne m’a certes pas autant ému que Journal d’un corps mais qui laisse une petite sensation de mélancolie et de tristesse une fois terminé. Si vous ne l’avez pas lu, vous savez ce qu’il vous reste à faire ;)
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