[ Water Knife de Paolo Bacigalupi ]

Auteur : Paolo Bacigalupi
Genre : science-fiction, littérature américaine
Editions J'ai lu
Paru en avril 2018
320 pages



L’accès libre à l’eau n’est plus qu’un souvenir pour les millions d’Américains qui vivent dans le sud des États-Unis. Le fleuve Colorado est devenu l’enjeu d’une guerre sans merci entre les États qui le bordent. Certains sont prêts à commettre les pires exactions pour s’assurer le contrôle de l’or bleu. Angel est un water knife, un mercenaire qui mène des opérations musclées pour le compte du service des eaux de Las Vegas. Lors d’une mission à Phoenix où courent les rumeurs d’une nouvelle source, son chemin croise celui de Lucy, une journaliste dont les révélations sont à même de faire vaciller l’équilibre des forces en présence...


Lu dans le cadre d'un club de lecture spécial lectures de fin du monde, j'attendais sans doute beaucoup de cet auteur entendu pour la première fois dans une interview fascinante dans l'émission La méthode scientifique sur France culture. J'avais adoré la manière dont il parlait de ses romans et nouvelles et j'avais gardé son nom en mémoire dans l'optique d'un jour m'y atteler et découvrir ainsi sa plume et son univers. 

Chose est faite mais je dois bien avouer avoir été déçue. J'ai lu le roman juste après Soleil vert de Harry Harrison et c'est sans doute à cause de cela que je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. En effet, je trouve que Soleil vert est certes daté et assez ancien dans sa vision du monde du futur mais j'ai trouvé la réflexion de l'auteur sur l'avenir beaucoup plus abouti. Même si Water Knife est un récit beaucoup plus réaliste - il reprend beaucoup d'enjeux, notamment celle de l'accès à l'eau, qui existent de nos jours et qui posent déjà problème au Etats-Unis (et même en d'autres lieux) - j'ai trouvé que l'auteur innovait finalement assez peu et reprenait les mêmes ingrédients qui ont fonctionné dans Soleil vert... 

De la même manière que dans le roman de Harry Harrison, Paolo Bacigalupi met en scène des personnages venant d'horizons très divers : un mercenaire, une journaliste, une prostituée, des brigands, un maire peu scrupuleux et des politiques crapuleuses. Chacun tente de survivre - ou de s'enrichir - dans cette société où l'accès à l'eau est un combat de tous les jours.  

Sous fond d'anticipation, l'auteur, Paolo Bacigalupi, nous livre avant tout un thriller politique où il dénonce avant tout le désastre écologique qui a déjà commencé dans de nombreux pays. Mais le rythme n'y est pas, on s'ennuie sur une grande partie du roman et les fautes d'orthographe et de syntaxes dans la traduction n'y sont pas en reste non plus. Le dénouement est finalement assez devinable, le suspense facilement percé et l'intérêt pour l'histoire s'évapore aussi rapidement que neige fond au soleil ... 

En bref, Water Knife est une lecture qui aurait pu me plaire si je n'avais pas lu Soleil vert juste avant, s'il y avait eu une relecture sérieuse et si la réflexion était poussée un poil plus loin ... Beaucoup d'éléments qui en font une lecture oubliable. Je suis complètement passée à côté ... 

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