Genre : manga, seinen
Editions Komikku
Paru en novembre 2019
231 pages
En ce mercredi, je vous parle d'un manga très particulier qui m'a rappelé les j-dramas que je regardais ado (naguère). Il s'agit du manga de Tanabe, Le patron est une copine - un titre pour le moins original.
C'est l'histoire de Vincent Falnail, chef de service le jour dans une grosse entreprise qui le soir devient Fal, une serveuse dans un bar bien particulier. Vous l'avez compris, on parle de travestissement, d'acceptation du regard des autres et surtout d'acceptation de soi.
C'est un manga one-shot très touchant car Fal est complètement paumée. Elle n'a pas envie de choisir entre son identité du jour et son identité du soir. Pour elle, c'est normal d'être seule et il est hors de question de penser à l'amour ni même à un rapprochement quelconque. Elle se voue à la solitude car complexée par ce qu'elle est et pourtant, autour d'elle, personne n'est indifférent à sa personnalité....
C'est un shojo- du moins je pense - somme toute assez classique mais l'auteur y apporte une petite touche personnelle en anthropomorphisant ses personnages. Il n'hésite pas à dénoncer la société japonaise qui juge les personnes au paraître, créant des complexes et des peurs quant au regard des autres sur soi - et ce n'est pas la seule société à le faire d'ailleurs.
J'ai été autant émue que j'ai rigolé pendant ma lecture, notamment grâce au personnage de Danto, le subalterne complètement intrusif. Vraiment une découverte originale qui m'a bien plu, un message positif comme ça fait du bien d'en lire - le dernier en date est la série Éclat(s) d'âme dont je dois vous parler depuis juillet ...
Tanabe m'a donné envie de retomber dans les dramas - j'ai pourtant mis du temps à arrêter - et m'a donné envie de découvrir sa série L'enfant et le maudit (5 ou 6 tomes parus il me semble).
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