[ Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka ]

Autrice : Julie Otsuka
Genre : contemporain, littérature américaine
Editions Phébus
Coll. Littérature étrangère
Paru en août 2012
144 pages


C’est après une éprouvante traversée de l’océan Pacifique que des femmes japonaises rencontrent pour la première fois celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leur misérable vie d’exilées… leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail, leur combat pour apprivoiser une langue inconnue, l’humiliation venue des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre. Et l’oubli.


Fini tout juste ce matin, je suis encore sous le coup de cette lecture. Ce tout petit roman commence sur un bateau où de jeunes japonaises vont à la rencontre de leurs maris qu'elles n'ont encore jamais vu. En très peu de pages, Julie Otsuka a réussi à me captiver et à me prendre aux tripes. 

A chaque chapitre, elle aborde un aspect de la vie de ces japonaises aux Etats-Unis, de toutes ces japonaises. Avec une seule voix elle revient sur le triste destin de ces femmes catapultées dans un pays inconnu où elles vivront dans la misère et le travail acharné. C'est avec tendresse et empathie qu'on se penche sur leurs destins. 

La narration et le style de l'auteur, Julie Otsuka, peuvent désarmer plus d'une personne ; elle passe d'une femme à une femme et en un chapitre, elle raconte la vie de dizaines et de dizaines de femmes. C'est touchant de voir tous ces destins entremêlés et oubliés. D'autant plus touchant que le dernier chapitre clôt assez brutalement leurs vies. Basé sur une histoire vraie et sur des recherches historiques de l'auteur, j'ai été fascinée par ces femmes, émue par leurs destins et touchée par leurs quotidiens de femmes japonaises dans un pays étranger. 

J'ai peur de trop en dire sur ce tout petit livre. Il se dévore tout seul et si j'en dévoile trop cela pourrait peut-être gêner bon nombre d'entre vous. C'est un livre à lire et à ressentir. Un livre à chérir et un passé - même s'il est très lointain de nous géographiquement - à ne pas oublier. 


Commentaires

  1. Un beau livre que j'avais aimé lorsque je l'ai découvert, même s'il ne m'a pas laissé énormément de souvenirs, en fin de compte.

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