Auteur : Arnaud Le Guilcher
Nationalité : française
Genre : littérature contemporaine et française
Paru en 2011
288 pages
Lu pour les #68premieresfois
Emma. Un pélican à la con. Une station balnéaire aux États-Unis. Un Allemand qui tourne. Une tribu de hippies crados. Le moral dans les bottes. Une dune qui chante. Cassavetes, Kurosawa et Huey Lewis. Un pressing. Un verre de trop. Une équipe TV. Puis une autre. Richard. Love in Vain. Un requin et un marteau. Un coup de feu. Du sang sur le sable. Une Chevrolet Impala. Le bruit des vagues. L’amour à trois. L’amour tout seul. Une lettre d’amour. La vie qui continue. En moins bien.
Source : Livraddict
Dans ce roman caustique, Arnaud Le Guilcher met en scène Jack, un loser dans toute sa splendeur. Le personnage principal est un français expatrié aux Etats-Unis car il voulait se réinventer. Mais aux Etats-Unis, il reste un raté et trouve un emploi dans un pressing géré par un vieux couple. Il rencontre une fille dans un bar qui ne parle pas beaucoup et se marie avec elle. Pour leur lune de miel, ils partent dans une station balnéaire mais rien ne se passe comme prévu : la mariée s'en va.
Alors, commence pour Jack une suite d'événements assez improbables, des rencontres hautes en couleur ou bien opportunités qui tournent au court-bouillon… Bref, autant de choses qui se succèdent qui nous dressent un portrait peu flatteur du personnage principal.
Car Arnaud Le Guilcher ne lésine pas pour dépeindre un personnage enfermé dans sa loose-attitude, qui fait des mauvais choix et qui, d'ailleurs, s'enferme dans ces mauvais choix comme une fatalité. On peut même dire qu'il se laisse porter. Pour illustrer le monde de ce personnage, l'auteur n'hésite pas à utiliser un moyen - par sa plume - très parlant : un narrateur omniscient nous raconte dans un langage familier, très coloré, les aventures de Jack dans cette station balnéaire.
Pour finir, je vous dirais que je suis assez partagée par cette lecture. Au début du roman, l'écriture et surtout le langage m'ont décontenancé. Je n'ai pas l'habitude d'utiliser l'argot et bon nombre de mots m'était alors inconnus. Après je me suis laissée porter par les événements et par Jack un anti-héros assez attendrissant. Puis, c'est vrai qu'on veut savoir jusqu'où l'histoire va aller et on veut comprendre pourquoi la mariée est partie. Mais, c'est pourtant vrai que j'ai fini les derniers chapitres en diagonale, un peu lassée par le style d'écriture - qui pourtant, je sais, a plu à beaucoup d'autres lecteurs. Toutefois le tout dernier chapitre a fait que j'étais contente d'avoir lu ce roman pour tout ce que l'histoire et ses événements font : une tranche de rire assez noire mais tout de même assez plaisante dans l'ensemble.
En bref, un roman mouais mais tout de même assez bon pour aller jusqu'au bout. On aurait presque envie d'en savoir un peu plus sur certains personnages et de vouloir que les événements restent suspendus hors du temps comme ils semblent l'être. J'avoue que c'est assez décapant et j'ai presque envie de lire la suite pour voir jusqu'où peut aller la loser attitude de Jack.
"Entre deux bouteilles, Jack affirmait que toutes les formes d'ivresse se valaient, qu'elles soient d'ordre alcoolique ou sexuel, tout était dans la capacité à s'abandonner au plaisir. " p. 137
"Quand on est gamin, on nous vante les mérites de l'amour passion. Il y a dans l'obstination à nous faire avaler de telles conneries le même acharnement qu'un exercice de propagande. […] Personne ne prévient les enfants que l'amour, c'est des pleurs, des trahisons, de la douleur, et un nœud dans le ventre qui ne part jamais vraiment. Que l'amour c'est un cauchemar quand il tourne court, que c'est du chagrin qui dure et pas juste un catalogue IKEA…" p. 143
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