[ Le Chien de Schrödinger de Martin Dumont ]


Auteur : Martin Dumont

Nationalité française

Genre : littérature française, drame

Editions Delcourt littérature

Paru en avril 2018

144 pages 

Lu pour les #68premieresfois


Le monde de Jean, c’est Pierre, le fils qu’il a élevé seul. Depuis presque vingt ans, il maraude chaque nuit à bord de son taxi, pour ne pas perdre une miette de son fils. Il lui a aussi transmis son goût pour la plongée, ces moments magiques où ensemble ils descendent se fondre dans les nuances du monde, où la pression disparaît et le cœur s’efface. Mais depuis quelque temps, Pierre est fatigué. Trop fatigué. Il a beau passer son temps à le regarder, Jean n’a pas vu les signes avant-coureurs de la maladie. Alors de l’imagination, il va lui en falloir pour être à la hauteur, et inventer la vie que son fils n’aura pas le temps de vivre. Quand la vérité s’embrouille, il faut parfois choisir sa réalité. 


Jean est un père qui a toujours souhaité le meilleur pour son fils, Pierre qu’il a élevé seul. Il n'a pas compté ses heures pour subvenir aux besoin de son fils. Aujourd'hui âgé d'une vingtaine d'années, Pierre s'est éloigné de Jean sans pour autant que l'attachement ne s'estompe. 

Ce récit est avant tout celui de Jean, le père qui nous livre alors un témoignage tout en retenue et pourtant éloquent sur l'amour d'un père pour son fils, un père prêt à tout pour le bonheur de son fils. Un amour sans mesure ni démesure les unit et n'est que plus flagrant quand la maladie s'immisce entre les deux hommes. 

Martin Dumont livre ici un roman réaliste révélant cette force, cet amour et cette détresse qui prennent tous trois le lecteur à la gorge. Il nous instille une émotion si intense dès les premières pages qu'on ne peut reposer le live une fois la lecture commencée. On y ressent la puissance de cet amour filial qui révèle également l'impuissance du cœur face à cette maladie injuste. 

Je suis soufflée par la voix de Jean qui, par les mots de Martin Dumont, révèle une émotion saisissante qui ne laisse pas le lecteur indemne une fois la dernière page tournée. Ce fut une lecture courte mais quelle intensité ! Merci les #68premieresfois de m'avoir fait vivre cette lecture.


"Au fond, c'est vrai qu'on ne devrait jamais attendre. Toutes ces choses que l'on préserve ; c'est un coup à mourir sans en profiter. "p. 82

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