[ Gonzo Girl de Cheryl Della Pietra ]

Autrice : Cheryl Della Pietra

Nationalité : américaine

Traduit par Karine Forestier

Genre : contemporain, littérature américaine

Edition Stéphane Marsan

Paru en août 2020

304 pages


Fraîchement diplômée, Alley rêve de faire carrière dans l'édition à New York. Mais en attendant, elle est tantôt barmaid, tantôt stagiaire. Quand on lui propose de devenir l'assistante du célèbre Walker Reade, en mal d'inspiration, elle espère que ce sera l'occasion de faire examiner son manuscrit par un auteur expérimenté. Alley rejoint donc l'écrivain dans sa propriété, au beau milieu des Rocheuses. Sa mission ? L'encourager à écrire au moins une page par jour. Un véritable défi, avec la vie qu'il mène : des lignes de cocaïne dont on ne voit pas le bout, aux sessions de tir en passant par des explosions de rage, Alley craint le pire. Sentant que ce livre ne s'écrira jamais, elle décide de prendre les choses en main, à ses risques et périls...

Dans ce roman, Cheryl Della Pietra raconte, de manière romancée, ce qu'elle a vécu au début des années 1990 en qualité d'assistance auprès de l'écrivain américain Hunter S. Thompson à qui l'on doit le très célèbre - par son adaptation en film avec Johnny Depp et Benicio Del Toro - Las Vegas Parano (Fear and Loathing in Las Vegas, publié en 1972). 

Fraîchement diplômée, Alessandra dit Alley est envoyée auprès de Walker Reade, écrivain sulfureux cocaïné et célèbre qui vit dans les Rocheuses et dont l'éditeur attend depuis trop longtemps un manuscrit publiable. Mais Alley n'est pas au bout de ses surprises car l'écrivain est tempêtueux et souffre de ce qu'on peut plus ou moins appeler le syndrome de la page blanche (dû sans doute à ses addictions diverses et variées et à son mode de vie décadent). 

Alors, j'ai lu ce roman il y a déjà quelques temps et j'ai choisi de laisser mûrir mon avis lecture avant de vous en parler mais voilà que je n'arrive toujours pas à m'imprégner de ce roman et des personnages. On peut dire que je suis passée à côté et la superficialité d'Alley n'y est pas pour rien. Si d'un côté, elle choisit de laisser Walker décider pour elle en se disant que peut-être de cette manière il finirait plus vite son manuscrit et elle pourrait rentrer plus rapidement à New-York, je dois dire que son côté caméléon et - quelques fois - suiveuse m'ont complétement laissé de marbre. J'ai trouvé qu'elle se perdait dans l'excentrisme et les sautes d'humeur de Walker. Au début, elle est décrite avec une certaine personnalité, une personnalité assez forte d'ailleurs, mais très rapidement elle se rend compte que si elle veut réussir sa mission, elle va devoir tout mettre de côté et ça, ça ne m'a pas plu du tout. 

Je n'ai pas réussi à m'impliquer dans ce roman - autobiographie très romancée ? - bien que son autrice, Cheryl Della Pietra, ait choisi d'écrire sur l'envers du quotidien d'un auteur primé et reconnu dans les années 1990- celui qui a popularisé le journalisme gonzo, un genre journalistique qui a toujours le vent en poupe de nos jours !

En effet, je n'ai réussi à aller au bout de ce roman que parce que la curiosité m'a tenu jusqu'à la fin pour en savoir un peu plus sur cet auteur que je ne connaissais alors que de nom. Mais voilà, j'ai fini le roman et je suis peut-être assez frustrée de ne pas savoir jusqu'où va la fiction et où commence la réalité. En tout cas, chose est sûre, cela ne m'a pas donné envie de découvrir les textes de Hunter S. Thompson ni de revoir le film Las Vegas Parano qui m'avait également laissé indifférente. 

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