Bilan du mois : avril 2021

Au mois d'avril, j'ai continué à diversifier mes lectures mais cette fois-ci je vous propose moins de romans en littérature jeunesse - je fais une pause. Par contre, j'ai pu lire des bandes dessinées qui me faisaient très envie, tout comme une série de mangas et quelques romans bien différents les uns des autres. Je vous laisse découvrir cela ci-dessous. 





  • A l'origine des contes : Barbe Bleue de Philippe Bonifay & Stéphane Duval (Glénat, 2013) 88 p. 
J'adore l'histoire de Barbe-Bleue et ici, Philippe Bonifay propose une réécriture du conte bien différente de la version qu'on connaît. Mais je n'ai pas été convaincue par le récit qui alterne l'histoire des jumeaux Barbe-Bleue et l'histoire que Perrault veut écrire. J'ai trouvé que l'ensemble était assez brouillon et rendait quelque fois le tout incompréhensible. 
  • A l'origine des contes : Blanche Neige de Philippe Bonifay (Glénat, 2013) 72 p. 
Voici un autre tome des réécritures de contes proposées par Philippe Bonifay. Cette fois-ci c'est aux frères Grimm de nous conter la "véritable" histoire de Blanche Neige. Mais je lui reproche les mêmes choses qu'à Barbe Bleue, un aspect trop brouillon. On rajoute à cela des nichons à tour de bras sans que ce soit justifié et des personnages - notamment la belle-mère et Blanche Neige - qui se ressemblent beaucoup trop ! 
  • A l'origine des contes : Pinocchio de Philippe Bonifay (Glénat, 2013) 72 p. 
Le seul des trois livres de la collection où j'ai aimé les dessins comme l'histoire - et pourtant je ne suis pas une fan de l'histoire de Pinocchio. Dans Pinocchio, j'ai aimé les dessins, notamment les représentations de l'Opéra Garnier (un bâtiment absolument fascinant) et l'histoire que Collodi nous conte. 
  • Radium girls de Cy (Glénat, 2020) 136 p. 
Cy, qui nous avait déjà livré deux tomes du Sexe de la vraie vie (BD d'utilité publique) nous raconte l'histoire de ces femmes empoisonnées et oubliées. C'est fait avec humanité, justesse et c'est un vrai hommage à ces femmes travailleuses, pleines d'espoir mais fauchées bien trop jeunes... Pas un coup de cœur mais c'est une excellente BD ! 
  • 11407 vues de Vincent Brunner & Claire de Gastold (Casterman, 2021) 136 p. 
Voilà une bande dessinée sur les réseaux sociaux et le cyberharcèlement qui est très intéressante mais qui manque un peu d'originalité dans le paysage éditorial actuel. J'ai eu l'impression d'avoir déjà lu une histoire come celle-là. 
  • Blanc autour de Wilfrid Lupano & Stéphane Fert (Dargaud, 2021) 141 p. 
Une BD sur la racisme et le sexisme endémique dans les états du sud des Etats-Unis au XIXème siècle. Les deux ensemble nous livrent une BD magnifique, qui certes parle d'un fait historique mais dont l'histoire fait écho à notre actualité. Le scénario tient la route et on sent que l'auteur s'est documenté et a voulu rendre hommage à cette enseignante qui s'est battu pour donner la chance à des jeunes filles noires de recevoir une instruction. Stéphane Fert montre une nouvelle fois son talent avec des planches sur lesquelles on a envie de s'attarder. Il n'y a pas à dire, Stéphane Fert est un dessinateur à suivre !
  • La Grâce d'Emmi Valve (Cà et Là, 2021) 304 p. 
Un coup de cœur, peut-être le plus gros du mois. C'est magnifique, c'est puissant ! Emmi Valve délivre un récit intime sur son mal-être et elle choisit le dessin comme exorcisme de son histoire. C'est...waouh.
  • Tokyo Alien Bros 1/2/3 de Keigo Shinzo (Le Lézard noir, 2017)
Une série de mangas en trois tomes qui raconte l'histoire de deux frères extraterrestres qui viennent sur Terre pour observer et analyser l'espèce humaine. Ils doivent juger de la capacité de leur espèce à s'adapter aux humains. Ce manga est à la fois touchant et drôle et les deux frères, très différents l'un de l'autre, m'ont fait penser à Jesus et Bouddha de mon manga chouchou, Les vacances de Jésus et Bouddha. 
  • Lou ! Sonata. 1 de Julien Neel (Glénat coll. Tchô la collec, 2020) 144 p. 
J'ai grandi avec Lou et j'étais contente de la retrouver dans une ambiance "normale" de la vie quotidienne. Mais en fait, Lou a perdu l'esprit Lou des premiers tomes. Depuis le tome 6, l'histoire part complètement de travers et j'ai l'impression qu'on a également perdu en authenticité dans Lou et sa famille. Ce premier tome de la nouvelle série de Lou est pour moi une déception car je l'ai trouvé fade, sans vraiment d'intérêt (en tout cas pas pour moi), assez plat en fait :/ 



  • Scarlett et Novak d'Alain Damasio (Rageot, 2021) 59 p. 
En très peu de pages Alain Damasio livre une nouvelle sur l'influence dans nos vies des évolutions de la technologie. Mais il y a tout de même un goût de trop rapide. Il manque quelque chose et j'ai eu l'impression que les enjeux de l'auteur étaient surtout de dénoncer sans avoir le recul nécessaire.
  • Je suis une viking d'Andrew David MacDonald (Pocket, 2021) 456 p. 
Voici un roman coup de cœur qui nous met du côté de Zelda, une héroïne différente des autres personnages de roman et surtout elle nous fait réfléchir à comment nous, les lecteurs/lectrices, voyons cette différence. Je ne peux que vous le conseiller +++
  • Ma sœur, serial killeuse d'Oyinkan Braithwaite (J'ai lu, 2020) 282 p. 
Un roman qui titille la curiosité et qui ne finit pas de nous surprendre tout du long avec cette histoire de soeurs qui va au-delà de ce qu'on a l'habitude de voir. On y voit la jalousie, l'insouciance, la folie mais surtout on y voit les liens "fraternels" entre sœurs et le dévouement d'une sœur pour l'autre. C'est original, c'est court et c'est prenant !
  • Les deux vies de Lydia Bird de Josie Silver (Charleston, 2021) 448 p. 
Un roman sur la reconstruction de soi après un deuil. C'est beau, ça sonne authentique. C'est touchant. On a envie de plonger dans le roman pour aider Lydia à surmonter son deuil et à choisir son monde de bonheur. Quelle émotion ! 
  • Buzz ! d'Anne-Gaëlle Huon (City éditions, 2016) 248 p. 
Un roman humoristique qui met en scène une galerie de personnages loufoques dont on apprend les trats de personnalité et les subtilités au fur et à mesure de la lecture. Ils sont bien construits et l'histoire est très drôle : elle va loin mais ça prend bien !
  • La Belle et la Bête de Simon Rousseau (Ada, 2020) 184 p. 
Encore une réécriture de conte et cette fois-ci c'est au tour de la Belle et la Bête ! Simon Rousseau livre un conte interdit horrifique - et très gore - qui ne m'a pas déplu mais qui m'a surtout dérangé. C'est beaucoup trop sombre et trop sanglant. Je pense avoir lu la deuxième partie du roman avec les yeux écarquillés tout du long, entre surprise et effroi ! 
  • Instagrammble d'Eliette Abécassis (Grasset, 2021) 180 p. 
Pour ce roman, je suis loin de rejoindre les avis des autres lecteurs/lectrices. Ici on est au-delà de la déception puisque je n'ai pas du tout aimé ce roman : trop parisien, trop caricatural, pas du tout réaliste et je cherche encore l'intérêt de cette histoire si ce n'est dire ce qu'on sait déjà. (Est-on sur une commande d'éditeur avec ce roman ?). Les personnages sonnent faux ; on aurait dit une vision de l'adolescence actuelle par une personne adulte. Cela manque de subtilité et du coup d'efficacité. Rien n'allait dans ce roman qui est présenté comme une réécriture moderne des Liaisons dangereuses (!). 

Voilà pour mes lectures ! On se retrouve le mois prochain pour un nouveau bilan ! En attendant, je vous souhaite un bon mois, de belles découvertes et surtout... de belles lectures ! 

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