[ Les portes perdues, tome 1 : Les enfants indociles de Seanan McGuire ]

Autrice : Seanan McGuire

Nationalité : américaine (Etats-Unis)

Traduit par Benjamin Kuntzer

Genre : fantastique, littérature anglophone

Editions Pygmalion 

Paru en septembre 2021

208 pages



Eleanor West a fondé une école secrète pour venir en aide aux adolescents de retour d'univers magiques parallèles et les aider à retrouver prise avec le monde réel. Leur difficile réadaptation est mise à mal par une série de meurtres inexpliqués. Nancy, une élève en convalescence, tente de débusquer le coupable.

Premier tome d'une série de livres appartenant au registre fantastique, Seanan McGuire ici imagine un monde où les Alice et les enfants de Narnia sont beaucoup plus nombreux. En effet dans cet univers, des enfants, des ados, se retrouvent dans une école réservée aux personnes qui ont passé les portes vers un autre monde et qui en sont revenus.

J'avais peur d'un premier tome introductif quand j'ai su que la série comportait en VO 7 tomes mais, finalement ce tome-ci prend très vite en haleine et se suffit à lui même car il propose une fin tout à fait acceptable si on décide de s'arrêter là.

Cependant, l'histoire de Nancy et de ses camarades voyageurs n'a tout de même pas dit son dernier mot et je ressors avec l'envie d'enchaîner avec le tome suivant. En effet, tout au long du roman, l'autrice arrive à nous faire entrer dans cette école et à nous présenter toutes les particularités de ces élèves voyageurs qui ne rêvent que d'une chose : retourner dans leurs univers, retrouver leurs portes, rentrer chez eux.

Alors même si pendant les 20 premières pages, je me suis posé des questions quant aux univers, j'avais l'impression de ne pas tout comprendre. Finalement on a les explications en temps voulu et l'attente liée au suspense des révélations s'en voit satisfaite.

Finalement, malgré un début laborieux où j'étais aussi perdue que Nancy dans cette école, j'ai adoré cette lecture et l'univers proposé. L'autrice nous propose pleins de choses qui poussent notre imagination très très loin : des squelettes qui dansent, des adultes dans des corps d'enfant etc (je n'en dis pas plus pour ne rien gâcher de la tension installée assez rapidement). Bref, une belle découverte qui comble mon goût pour les récits étranges, les récits fantastiques.

p. 63 : 

C'est ce que les gens ont tendance à oublier quand ils se mettent à parler en termes de bien et de mal, intervint Jack en se tournant vers Lundy. Elle rajusta ses lunettes et poursuivit son explication : "Les endroits qu'on a visités étaient notre chez-nous. On se moquait bien de savoir s'ils étaient bien, mal, neutre ou quoi. Ce qui comptait, c'est que pour la première fois on n'avait pas à faire semblant d'être quelqu'un d'autre. Il nous suffisait d'être. Ca fait toute la différence. 

p. 66 : 

Ca peut sembler paradoxal, mais on s'attend tellement à ce que nos garçons s'égarent qu'ils n'en ont jamais l'occasion. On remarque le silence des hommes. On se repose sur celui des femmes. 

p. 103 : 

On l'affuble d'un prénom, désormais, pas d'un titre et d'un patronyme, songea Nancy. Ce n'est pas juste. Les morts méritent plus de dignité que les vivants, pas moins. La dignité est tout ce que les morts possèdent. 


Commentaires

  1. Un premier tome qui m'avait également bien plu :) Il faut que je me décide à craquer pour la suite.

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