[ Toutes les morts de Laila Starr de Ram V & Filipe Andrade ]

Auteurs : Ram V & Filipe Andrade

Nationalités : indienne et portugaise

Traduit par Benjamin Rivière

Genre : bande dessinée, fantastique

Editions Urban Comics

Collection Urban indies

Paru en mai 2022

128 pages






Comics coup de cœur, je ne savais pas trop à quoi m'attendre car le résumé est assez succinct et révèle assez peu sur les enjeux de l'histoire. Ce comics raconte l'histoire de la divinité de la mort qui est virée suite à un remaniement des attributions et surtout en prévision de l'invention de l'immortalité par un humain. En colère par sa destitution, la déesse arrive sur Terre et part à la recherche  de ce mortel qui a précipité sa fin. Les rencontres avec cet homme ne se passent pas comme elle l'aurait imaginée et chacun apprend de l'autre sans vraiment savoir qui est l'autre. 

Pourquoi un coup de cœur ? Parce qu'en plus de livrer une histoire aux penchants mystiques qui replacent les divinités dans notre monde, les auteurs livrent une vraie réflexion sur la mort, la vie et l'utilité des deux. Ils disséminent çà et là des cas de conscience sur la mortalité, ou au contraire l'immortalité, sur les souvenirs et les liens entre les personnes. C'est beau, on se laisse porter par l'évolution des personnages, par ce qui les lie comme ce qui les oppose. 

Les dessins ne gâchent pas le plaisir puisqu'ils appuient la poésie du texte avec des teintes qui oscillent entre les différents violets ou roses, qui donnent une toute autre texture au texte et apportent même une ambiance mystique, quasi spirituelle. 

En bref, un coup de cœur qui m'a beaucoup apporté autant sur la réflexion que sur la poésie qui accompagne la divinité de la mort. Rien de macabre, juste des rencontres, des cheminements qui ne laissent pas indifférent. 


p. 46
Si la vie est un exercice qui consiste à produire des souvenirs…une personne ne disparaît pas vraiment tant qu'on se souvient d'elle.

p. 71
C'est ce qui se passe quand les choses meurent. Elles disparaissent mais ce n'est qu'après que tu comprends l'ampleur du vide qu'elles laissent en toi. Les jours passent et les possibilités de ce qui aurait pu advenir commencent à disparaître, délestant à chaque fois … des bribes, mais ces…bribes sont précieuses. Il faut les savourer.

p. 115
Nous sommes forts, nous, les mortels. Nous vivons parce que nous le désirons ardemment. Tu comprends ? Chaque battement de cœur, chaque souffle…c'est un rejet de la mort. 


 

Commentaires

  1. Les illustrations et les couleurs ont l'air sublimes, merci pour cette découverte, je le note plutôt deux fois qu'une celui ci ! :) Bon week end.

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    1. Oh j'espère qu'elle te plaira ; j'ai été retournée par les deux personnages et les chemins croisés qu'ils empruntent. Merci pour ton commentaire :)

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