[ Résistance de Samira Ahmed ]

Autrice : Samira Ahmed

Nationalité : britannique

Traduit par Laurence Boischot

Genre : science fiction (anticipation), littérature anglophone

Editions Castelmore

Coll. Big Bang

Paru en octobre 2020

448 pages


Layla Ami, 17 ans, est déportée avec ses parents dans un camp de détention pour musulmans américains dans le désert de Californie. Avec des amis d'infortune et son petit ami, resté à l'extérieur, Layla entame un chemin de lutte pour la liberté.


Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins pour ce roman de Samira Ahmed qui m'a laissé un goût de déjà vu/déjà lu. 

Samira Ahmed, dans Résistance, imagine un futur proche alternatif où, après l'élection aux Etats-Unis d'un président conservateur, les musulmans se trouvent montrés du doigt, discriminés au quotidien puis déportés dans des camps d'internement qui ne sont pas sans rappeler : les camps de concentration allemands et polonais de la seconde guerre mondiale, les camps d'internement des japonais aux Etats-Unis toujours pendant la seconde guerre mondiale, les camps de travail en Russie ou en Chine qui continuent d'exister aujourd'hui… 

Oui, elle montre la rapidité à laquelle les nouvelles lois discriminantes basées uniquement sur la religion musulmane voient le jour, sont appliquées avec l'isolement et la dénonciation des musulmans, y compris de ceux qui vivent leur religion à domicile. Mais hormis tout cela - qui a d'ailleurs déjà été dit, montré et présenté dans d'autres romans - rien de neuf, juste du réchauffé sur un phénomène étudié depuis les années 1950 et que l'on connaît très bien en Europe quand on s'intéresse un tant soit peu aux récits et témoignages existants. La seule particularité de ce roman est que ce sont les musulmans qui sont victimes de ces discriminations et se trouvent au cœur de ce roman dystopique. 

Mais en dehors de cela, cela ne suffit à faire un roman plaisant à lire car j'ai trouvé l'histoire allant de soi, cousue de fil blanc, trop facile dans les difficultés que rencontrent les personnages. D'ailleurs, j'ai trouvé le personnage principal très agaçant dans le genre : ouin ouin je suis une ado incomprise par mes parents, ouin ouin je suis la seule à vouloir sortir de là. 

Alors, oui le sujet est grave et reste prégnant dans notre société actuelle où tout peut être bouleversé du jour au lendemain, on le sait, on le voit, on le vit. Où la haine entre les cultures, les peuples restent d'actualité dans n'importe quel pays. Malheureusement, ce roman a un point de vue trop américain sur ce qu'ils appellent les "races" ou même dans la vision des religions. L'histoire manque cruellement d'originalité dans la façon dont elle a décidé d'aborder ce thème et les personnages manquent tout autant de texture. 

En bref, pour moi, ce roman est un loupé mais comme souvent, mon avis lecture fait figure d'ovni puisque je n'ai lu que des avis positifs sur ce roman …


p. 29

Sauf que ça ne sert à rien de se lamenter sur l'injustice de la vie. La vie a toujours été injuste pour quelqu'un quelque part. Il se trouve simplement que, là, c'est mon tour.

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