[ Pas la fin du monde de Rachel Corenblit ]

Autrice : Rachel Corenblit

Nationalité : Canadienne

Genre : jeunesse, littérature francophone

Editions Bayard

Paru en août 2022

250 pages

Toulouse, 21 septembre 2001.

Léon a 17 ans, un chagrin d’amour et une famille disloquée depuis le divorce de ses parents.

Sa sœur Frida, 22 ans, est en colère. Contre tout le monde, tout le temps. Dans leur ville touchée par l’une des plus grandes catastrophes industrielles du XXIe siècle, tous deux tentent de réparer les liens. De reconstruire leur monde sous un jour nouveau.

Grâce à Babelio et les éditions Bayard, j'ai découvert le nouveau roman de Rachel Corenblit, une autrice que je découvre cette année mais dont les romans font mouche à chaque fois (Les enfants de Lutetia et Sortir du placard - avis à venir). Dans Pas la fin du monde, l'autrice nous raconte l'explosion de l'usine AZF à Toulouse le 21 septembre 2001 à travers l'histoire d'un frère et de sa sœur, Léon et Frida. 

A l'époque, je n'étais pas encore sur Toulouse (nous sommes arrivés en août 2002 sur la ville rose) alors je n'ai "vu" la catastrophe qu'à travers les récits de mes camarades de collège et lycée qui m'ont décrit leur peur, les tremblements, les couleurs du ciel et j'en passe. Ce récit a fait parfaitement écho à ces témoignages et forcément, on ne reste pas insensible à l'histoire des personnages. 

Léon est un jeune homme un peu perdu dans la vie qui n'entretient pas forcément de bonnes relations avec sa famille, notamment avec sa sœur Frida une jeune femme professeure des écoles qui est à l'écoute de sa famille … au point de s'oublier elle-même et de les laisser en dehors de sa vie amoureuse par peur de leur réaction. Cette catastrophe industrielle va les faire se revoir, se disputer bien sûr mais surtout va les faire remettre à plat leurs relations, à tous les deux et leur rapport aux autres aussi. Parce qu'AZF a tout bouleversé, du désespoir à l'espoir, dans la destruction à la reconstruction… et c'est là que se trouve le vrai message du roman. 

Pour moi, ce roman est une nouvelle réussite de Rachel Corenblit car en plus d'être originale, elle arrive à saisir aux tripes grâce à l'enchaînement des chapitres qui alternent entre les points de vue des personnages. Ce procédé permet de comprendre les motivations de chacun et surtout permet de ressentir l'urgence de la situation, le chaos dû à l'explosion. Alors on parcourt un Toulouse ravagé d'un bout à l'autre, on re-découvre la ville, les rues qu'on connaît bien qui ont vécu la "presque" fin du monde. 

Alors même si ce n'est pas la fin du monde, je ne peux que vous conseiller de plonger dans ce roman authentique. Alors, qu'attendez-vous pour découvrir une des plus grandes catastrophes nationales de notre époque ?