[ Bullet train de Kotarô Isaka ]

Auteur : Kotarô Isaka

Nationalité : japonaise

Traduit par Céline Cruickshanks

Genre : thriller, littérature japonaise

Editions des Presses de la Cité

Paru en juin 2022

480 pages


En gare de Tokyo, Kimura s’apprête à monter dans le Shinkansen, le train à grande vitesse japonais, avec une arme à feu cachée dans son sac. Sa cible ? Un collégien qui a poussé son fils de 6 ans du haut d’un toit, le laissant entre la vie et la mort.
Mais Kimura ignore qu’il est loin d’être le seul passager armé. Parmi les voyageurs se trouvent aussi Citron et Mandarine, les hommes de main d’un gangster qui doivent lui ramener son fils, victime d’un kidnapping – ainsi que la valise contenant la rançon. Et puis Nanao, un assassin malchanceux chargé de récupérer ladite valise.
Une situation explosive, en particulier quand tout ce petit monde est voué à se croiser dans les compartiments du bullet train...

Bullet train, roman éponyme de l'adaptation qui a fait grand bruit l'an dernier du fait de son casting impressionnant, est un huis clos qui va à la vitesse du Shinkansen : c’est-à-dire, très vite. A chaque chapitre, le narrateur change et à chacun de ces changements, son lot de rebondissements et de surprises. Mais malgré cette volonté de rapidité dans l'enchainement des actions des personnages, l'auteur, Kotaro Isaka, a choisi de s'attarder sur la psychologie de ses personnages, sur leur motivation à agir ainsi. Il n'hésite pas, non plus, à les maltraiter … pour notre plus grand plaisir - dans des scènes tantôt posées et calmes tantôt agitées. 

En plus de tout cela, ce roman est vraiment très japonais avec notamment le personnage du Prince qui sans cesse aborde des thèmes vraiment ancrés dans la société nippone, comme le harcèlement, la domination poussée à l'extrême, les notions de bien et de mal… Ce personnage est clairement le plus antipathique de tous car il est un sociopathe qui dans chacun de ses gestes, chacune de ses paroles, ne cherche qu'à provoquer la douleur chez l'autre afin d'en ressentir une jouissance, un sentiment de pouvoir assez effroyable. Mon personnage préféré est quant à lui un mercenaire atteint de malchance qui m'a bien fait rire dans ses déboires comme dans ses discussions au téléphone avec une de ses alliées. Certes il subit les événements et on rit (bon d'accord, on sourit) beaucoup à ses dépens. Il permet de dédramatiser et de rendre moins glauque cette histoire de rançon et meurtres dans le shinkansen. 

En bref, une bonne lecture dans l'ensemble, qui se lit d'une traite comme si nous-mêmes nous étions à bord de ce train à très grande vitesse car l'action y est concentrée et qu'à chaque page, son lot de rebondissements. Toutefois, j'ai eu l'occasion de regarder l'adaptation de David Leitch avec Brad Pitt et je dois dire que j'ai clairement préféré le roman au film, notamment dans le casting et le jeu de l'actrice choisie pour incarner le Prince mais aussi pour l'histoire qui part en vrille et n'est pas aussi fine dans les enchainements et dialogues entre les personnages. 

Commentaires

  1. ça a l'air pas mal du tout ! Je ne suis pas très thriller mais il faut que je m'y mette sérieusement, surtout que j'en ai pas mal dans ma PAL !

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  2. Je ne connais ni le film ni le roman mais maintenant que j'ai lu ta chronique, je me dis que le roman pourrait bien me plaire. Je trouve ça bien que l'auteur est trouvé le bon compromis pour préserver l'action tout en développant correctement ses personnages. Merci pour l'idée !

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  3. Bonjour, je n'ai vu que le film (très bien). Je lirais peut-être un jour le roman. Tout va très vite, sans mort. Bonne journée.

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