[ L'homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu ]

Auteur : Ken Liu

Nationalité : sino-américain

Traduit par : Pierre-Paul Durastanti

Genre : science-fiction

Editions Le bélial

Coll. Une heure lumière

Paru en août 2016

112 pages

Futur proche.

Deux scientifiques mettent au point un procédé révolutionnaire permettant de retourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée, pour une seule et unique personne, et sans aucune possibilité pour l'observateur d'interférer avec l'objet de son observation. Une révolution qui promet la vérité sur les périodes les plus obscures de l'histoire humaine. Plus de mensonges. Plus de secrets d'État.

Ce roman est construit sous la forme d'un documentaire composé de témoignages et d'archives diverses, de telle sorte que l'on suit une physicienne et un historien qui ont trouvé le moyen de visiter le futur grâce aux photons. 

Se posent alors des questions d'éthique car le Professeur Wei, historien sino-américain qui fait le choix de se tourner vers les familles chinoises qui ont perdu un être cher dans l'unité 731, unité de prison où les japonais se sont livrés à d'affreuses recherches scientifiques sur les prisonniers chinois. On est dans l'horreur lors du récit des nombreux témoignages des victimes…comme des bourreaux. 

Si le livre se lit à la vitesse de la lumière, il en est pas moins difficile à suivre. Au début, les explications scientifiques m'ont paru bien obscures mais finalement une fois la peur de ne pas comprendre passée, le propos est assez précis et expliqué pour comprendre les enjeux de cette découverte sur l'univers des sciences physiques, de l'archéologie comme dans les relations internationales fragiles entre les pays concernés. 

En bref, une lecture qui m'a sorti de ma zone de confort mais qui après lecture, laisse sa petite trace dans mon parcours de lecture tant on finit le livre avec pleins de questions en tête sur les thèmes mis en avant ici (tel le devoir de mémoire notamment ou  les crimes contre l'humanité qui ont jalonné l'histoire).


p. 99

La vérité n'a rien d'une fleur délicate et ne souffre pas du déni : elle ne meurt qu'à partir du moment où on étouffe les vraies histoires. 

p. 100

Or, comment peut-on juger qui que ce soit, sinon dans les circonstances les plus anormales ? Quand le calme règne, rester civilisé et posé ne présente aucun problème, mais votre véritable personnalité n'émerge que dans les ténèbres et sous la pression ; s'agit-il alors d'un diamant ou d'un simple morceau de charbon ? 

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