[ La ligne verte de Stephen King ]

Auteur : Stephen King
Genre : contemporain, drame

Editions : Le livre de poche
Année 2010
506 pages
Résumé

Paul Edgecombe, gardien chef de la prison Cold Mountain côté Ligne Verte, se décide à écrire ses mémoires centrées autour de l'année 1932 et sur l'arrivée de John Caffey dans ces murs. Ce grand noir mystérieux va en bouleverser plus d'un. 



Mon avis 

Pour apprécier l'oeuvre, il faut la remettre dans le contexte : les années 1930 aux Etats Unis se placent sous le signe de la crise économique et du racisme ambiant. 

Paul Edgecombe, homme déjà mûr, voit sa vie de gardien de prison bouleversée par l'arrivée d'un noir à l'air niais accusé d'avoir tué deux petites filles. Très vite, le gardien- chef va douter de la culpabilité de "cette force de la nature". Toutefois, il va continuer à exercer son métier tout en se posant des questions sur ce qui le pousse à continuer dans cette section des condamnés à mort. 


Alors, tout d'abord, je dois bien vous dire que ce récit est un chef-d'oeuvre. On m'a dit que tous les King étaient géniaux, je veux bien le croire après cette lecture. A l'origine, Stephen King a écrit ce récit en le divisant en six parties, qui représentent six feuilletons différents. Il a gardé pour ligne directrice la vie du narrateur Paul Edgecombe, le destin de Jonh Caffey et de la souris apprivoisée, Mister Jingles. 



On y suit donc la remise en question du narrateur sur son travail : électrocuter des condamnés à mort. Ne serait- il pas lui aussi un assassin ? Il y a deux gouttes qui font dégouliner le vase remplie de ses incertitudes : la mort très brutale de Delacroix, un cajun qui, même coupable de meurtres nous apparaît comme inoffensif dans sa condition de détenu, puis la mort de John Caffey, le nègre mystérieux dont le narrateur est certain de son innocence à la minute où il le rencontre. 



John Caffey devient  alors le centre gravitationnel de notre attention, à nous lecteur. On veut en savoir davantage sur cet homme qui ne sait pas lacer ses chaussures, qui ne parle presque pas et qui ne fait que pleurer. Pourquoi paraît- il si innocent alors qu'il aurait d'après la justice américaine, tué les jumelles Detterick ? 



De plus, il semble détenir quelques pouvoirs mystérieux. Tout cela va intriguer Paul (et ce qui l'intrigue, nous intrigue). Sans vous en dévoiler plus, je ne peux encore que répéter que c'est une oeuvre coup de coeur. Une jolie lecture criante de vérité sur les injustices des années 1930 et sur les préjugés qui pourrissaient alors la société et la justice. Remplie d'émotions, vous n'en ressortirez pas indemne. 





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