Genre : Théâtre
Edition Albin Michel
Année 2014
162 pages
Résumé
Dans le New- Jersey, Einstein se balade près d'un lac. Il rencontre le Vagabond, un personnage sans- abri et excentrique. De cette rencontre imprévue, va ressortir une longue amitié.
Mon avis
Première scène : on est en 1934. Hitler est élu chancelier une année plus tôt et Einstein, juif allemand se retrouve contraint à quitter son pays, l'Allemagne car " - Non, les journaux ne dramatisent pas : Hitler, chancelier d'Allemagne, accomplit ce qu'il a annoncé, la guerre et l'extermination de certaines populations." (p.37).
Je pourrais vous en marquer bien d'autres des citations dans ce style, des citations excellentes par leur forme mais également par leur fond. Car, oui, j'ai aimé cette pièce de théâtre - comme beaucoup des livres de Eric- Emmanuel Schmitt. Ici, il reprend un personnage que tout le monde connaît ; il reprend ses idées et le met en scène en discussion avec un Vagabond.
Il y a une vraie recherche de la part de l'auteur sur le personnage d'Albert Einstein, sur sa façon de penser, sur ses croyances et ses batailles, sur son passé et sur sa vie. C'est vraiment sublime de suivre ce personnage sur les dernières années de sa vie et sur ses derniers combats. Après, c'est une histoire alors peut-être que tout n'est pas vrai ... mais tout de même c'est remarquable.
Einstein, dans cette pièce de théâtre, expose son point de vue sur la guerre, l'extermination, la bombe nucléaire, l'Amérique, ses recherches, ... Des thèmes graves mais qui grâce à l'auteur prennent un tout autre sens ! C'est grâce à la discussion entre ces deux personnages que peu à peu se découvre le scientifique et c'est grâce à son amitié naissante avec le vagabond que l'on voit sur plusieurs années - l'histoire se termine en 1949 je crois - son évolution, ses peines et ses regrets sur ce que traverse le monde.
Depuis le début, je ne donne que mon avis sur la relation entre ces deux personnages mais en réalité, il y a trois personnages mis en scène. Et oui, il y a l'agent du gouvernement O'Neill. Ce personnage est quelque fois drôle et d'autre fois pathétique. Il y a une scène où il se retrouve à parler à Einstein - alors qu'il est juste sensé l'observer - de la bombe atomique sur Hiroshima. Ce qu'il va dire, c'est honteux mais cela reflète bien la manière de penser des américains. Quand on pense que les américains parlent encore de "races" dans leur Constitution ...
En bref, je vous conseille ce livre pour beaucoup de points positifs. je cherche, je cherche mais je trouve rien à critiquer en mal. Je suis inconditionnellement fan d'Eric- Emmanuel Schmitt et ce livre ne fait qu'une fois de plus qu'appuyer ma "fanitude". Je le conseille à tous ceux qui ont aimé La part de l'autre, roman du même auteur.
Très bon article, argumenté comme je les aimes. J'adore Eric-Emmanuel Schmitt et également ton blog désormais. A bientôt !
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour tous ces bons mots. J'adore également Eric- Emmanuel Schmitt. J'aime sa façon de penser, sa façon d'écrire et surtout sa façon de nous raconter des histoires.
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