Genre : contemporain, littérature brésilienne
Editions Denoël
Paru en novembre 2018
352 pages
Rio de Janeiro, 1904. Johan Edward Jansson arrive à Rio en tant qu’ambassadeur de Suède au Brésil. Lui et sa femme, l’exotique et sensible Birgit, s’installent et commencent à transformer la petite station balnéaire d’Ipanema en une des destinations les plus prisées au monde. Par amour pour cette ville, Johan fait construire un château au bord de l’eau. La magnificence et les mystères d’Ipanema prennent vie. Dès lors, Ipanema deviendra la ville de toutes les excentricités. De Birgit, hantée par des voix dans sa tête, à Álvaro Alvim, un médecin célèbre rongé par les conséquences de ses expériences, et sa fille Laura, une petite-bourgeoise qui se rêve actrice, tous gravitent autour de la lumineuse famille Jansson.
L'an dernier, je tombais sous le charme du style d'écriture de Martha Batalha avec son roman, Les mille talents d'Euridice Gusmao. ※
Avec ce nouveau roman, je retrouve avec plaisir l'impertinence de Martha Batalha pour détailler la vie de personnages ordinaires et s'en servir pour écrire une comédie des mœurs, un roman social qui présente la société brésilienne, sa culture autant que son histoire (concentrée sur la période de 1898 à 2008). ※
Si un autre écrivain avait entrepris ce roman, je pense que je n'aurais sans doute pas terminé cette histoire. C'est l'écriture autant que son ton qui m'ont le plus captés. En dehors de cela, j'ai trouvé que l'histoire mettait en scène trop de personnages. Les allers et venus entre eux m'ont perdu quelques fois autant que les bonds entre passé et futur. ※
Mais le décor et l'écriture font que ce roman prend une toute autre dimension. Moi qui adore avant tout les personnages dans une histoire, ici, c'est la plume de l'autrice qui a donné à ce roman un ton proche du sarcasme qui finalement en fait un texte prenant. ※
En bref, ce roman fut un brin décevant pour moi car la narration éclatée a mis du temps à s'installer et à me captiver. Toutefois, Martha Batalha a le don pour présenter des situations et des personnages qui donnent envie d'en savoir plus. Elle use de sarcasme et d'impertinence pour dresser les portraits de ses personnages autant que d'un pays et de sa culture.
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