Autrice : Angela Huth
Nationalité : anglaise
Traduction : Anouk Neuhoff
Genre : littérature anglaise, contemporain
Paru le 8 mars 2020
240 pages
Clare est de moins en moins sûre du rôle que les hommes devraient tenir dans sa vie. Son premier mari, Richard, était plus âgé qu’elle, et son mépris pour la jeunesse de Clare s’était peu à peu transformé en une glaciale indifférence. Jonathan, son deuxième mari dont elle est
séparée provisoirement, est trop coulant : excessivement attentionné et inquiet, non sans une touche de pédanterie.
Joshua, rencontré à une fête, est d’un tout autre genre. Il commence par l’impressionner en écrasant sa cigarette sur son pouce, et sa désinvolture n’est pas loin de la séduire complètement. Si, le lendemain, elle hésite encore à essayer de le retrouver, c’est le conseil de sa nouvelle amie, Mrs Fox, qui achève de la convaincre : «Prends un amant, l’exhorte-t-elle. Mieux vaut avoir un amant quand on est jeune qu’une névrose quand on est vieille.»
Il y a deux ans, je vous parlais du roman La vie rêvée de Virginia Fly d'Angela Huth, une lecture en demi-teinte puisque j'ai aimé le style et l'humour de l'autrice, j'ai aimé l'univers du personnage mais je n'ai pas réussi à apprécier Virginia Fly.
Voilà que je retente l'univers d'Angela Huth avec son nouveau roman - plus si nouveau que ça - Valse hésitation. On y rencontre Clare, femme d'âge moyen, qui quitte l'enterrement de son premier mari et rencontre une vieille dame accompagnée de sa sœur qui va vite trouver sa place auprès de la jeune femme. En pause avec son second mari, elle prend un amant et continue ces moments d'échange avec la vieille femme, un personnage haut en couleur et attachante... au contraire de Clare.
Oui, encore une fois, j'ai bien aimé le style et l'humour très british d'Angela Huth mais je n'ai pas succombé au personnage de Clare qui m'a paru bien insipide et qui dénote quelque peu avec l'univers dépeint par l'autrice. J'aime l'Angleterre qu'elle nous conte mais pas le personnage qui en est au centre. Ses hésitations entre passé et présent - revenir vers son second mari, étouffant et jaloux selon ce qu'elle dit, ou rester avec son amant - laissent espérer une fin surprenante, qui va à contre-courant de ce qu'on pourrait attendre... mais la fin retombe comme un soufflé.
Encore une fois, une lecture en demi-teinte malgré une plume qui arrive à me captiver de bout en bout et même à m'émouvoir sur quelques passages vraiment intéressants et bien menés. Seules Clare et la fin ternissent le plaisir de lecture de ce roman anglais qui, je n'en doute pas, a su toucher les cœurs.
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