Auteur : Clive Barker
Nationalité anglaise
Traduit par Jean-Daniel Brèque
Genre : horreur, fantastique, littérature anglaise
Edition J'ai lu
Paru en 1991
320 pages
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Chaque année pour Halloween, mon copain me choisit une lecture parmi ses livres, ceux qu'il a particulièrement aimés. Cette année, il a choisi de me faire découvrir le roman Cabale de Clive Barker qu'il a lui-même adapté au cinéma.
Il s'agit du deuxième roman que je découvre du maître de l'épouvante ; il y a quelques années, j'avais lu Hellraiser, son roman le plus connu sans doute - du moins je pense. Si avec Hellraiser, on était clairement dans un univers répondant aux codes de l'épouvante avec des monstres de l'enfer qui se nourrissent de la souffrance des hommes, l'auteur nous plaçant alors dans un univers angoissant et sanglant.
Cabale raconte l'histoire de Boone, un personnage en proie avec des démons intérieurs. Au début de l'histoire, il suit une thérapie avec le docteur Decker et sous hypnose, Boone essaie de se remémorer certains souvenirs. Le médecin dévoile alors l'horreur à Boone, il aurait commis une série de meurtres horribles. En proie à la culpabilité, il tente de mettre fin à ses jours et à l'hôpital, il apprend l'existence d'un endroit appelé Midian qui lui est présenté comme un refuge pour les enfants de la nuit …
Clive Barker, dans ce roman, aborde la notion de monstre qui poursuit la réflexion portée par le roman de Victor Hugo L'homme qui rit. Le monstre n'est pas forcément le laid, le hideux, l'horrible. Il reprend certains codes de l'épouvante pour livrer une histoire où se mêle fantastique et psychologie. L'étrange s'y dévoile au fil des pages à travers les différents personnages qui découvrent un monde caché où des êtres différents ont choisi de vivre en communauté, dans un espace régi par leurs propres règles. Tour à tour, les personnages deviennent des personnifications de la différence, de l'empathie, de la cruauté et de la bonté.
Tandis que le début prend du temps à s'installer, le roman, lui, est mené tambour battant. On ne peut pas le reposer et abandonner Boone dans cette ambiance entre fantastique et épouvante. C'est en tout cela que Cabale est un roman d'un genre unique, aussi plaisant à lire qu'horrifiant à découvrir l'inhumanité contée en ses pages.
En bref, ce fut une totale découverte couplée avec le visionnage du film qui donne une autre dimension au roman. J'y ai aimé les personnages de Laurie et Boone et j'y ai détesté certains autres personnages que je ne citerai pas pour ne pas vous divulgâcher l'histoire. Quant aux thèmes choisis par l'auteur, ils ont fait énormément écho en mon parcours de lectrice et notamment à une lecture qui m'a marquée adolescente, L'homme qui rit de Victor Hugo, un classique de la littérature française que je ne peux que vous conseiller.
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