[ Peau d'Ane et la Princesse qui pue du bec de Stéphane Botti ]

Auteur : Stéphane Botti

Illustratrice : Aurélie Grand

Genre : jeunesse

Editions Magnard jeunesse

Paru en janvier 2020

144 pages


Peau d’âne vit dans la forêt, isolée et bien tranquille, quand sa marraine fée lui annonce que, par décret royal, elle doit aller à l’école. Peau d’âne est très fâchée, d’autant plus qu’elle doit faire des kilomètres et des kilomètres à travers bois pour y arriver…Toutes les petites princesses des contes les plus renommés y sont au complet : Shéhérazade, la Princesse au Bois dormant, Cendrillon, Blanche-Neige, Raiponce, la Princesse aux Boucles parfaites… Dans la cour de récré, c’est à celle qui sera la plus chipie, la plus méchante et cassante… Et Peau d’âne devient rapidement le souffre-douleur de la Princesse aux Boucles parfaites, qui mène la danse, et de toutes ses suiveuses. Sauf que, avec sa peau d’âne sur le dos, elle n’a pas dit son dernier mot !

Je vais être brève sur ce petit roman jeunesse qui propose une récriture actualisée des contes de princesses. Stéphane Botti écrit un univers où les princesses vont à la même école et on y retrouve autant Peau d'Ane que Cendrillon, Blanche-Neige ou Raiponce. Peau d'Ane n'est pas une princesse comme les autres puisqu'elle vit au fond des bois avec sa marraine la bonne fée et elle est affublée de sa peau d'âne qui l'aide à grandir. Elle détonne dans l'univers des princesses en robes et paillettes. 

A l'école, la princesse devient amie avec deux autres princesses : Raiponce et Blanche-Neige. Cendrillon est quant à elle le bouc émissaire de sa classe et subit les moqueries de la princesse aux boucles parfaites qui, aidée de ses amies, n'hésitent pas à l'insulter et se moquer tous les jours… Pour Peau d'Ane, ce déferlement de haine n'est pas juste et elle veut aider sa nouvelle amie à se défendre. 

Dans cette réadaptation des contes, Stéphane Botte parle d'un sujet très grave : le harcèlement entre élèves. Mais, il y a des manières de le faire et j'ai été moyennement convaincue par la sienne puisqu'il choisit d'utiliser la vengeance avant la repentance. Les adultes sont aveugles à la détresse de leurs élèves ou enfants. J'ai trouvé que la morale de l'histoire était assez moyenne. Mouais je suis assez déçue sur ce livre et je ne sais pas si je le conseillerai pour parler du harcèlement avec les plus jeunes. Dommage car l'idée de reprendre les contes auraient pu donner un petit truc en plus au thème. (et sinon, je ne parle même pas du male gaze sur les personnages … très perturbant et assez nauséabond quand les "princes" interviennent). Mouais mais non en fait. 

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