[ Le coût de la vie de Deborah Levy ]


Autrice : Deborah Levy

Nationalité : anglaise

Traduction : Céline Leroy

Genre : autobiographie

Editions du Sous-Sol

Paru en août 2020

160 pages


Un divorce forcément douloureux, une grande maison victorienne troquée contre un appartement en haut d’une colline dans le nord de Londres, deux filles à élever et des factures qui s’accumulent… Deborah Levy a cinquante ans quand elle décide de tout reconstruire, avec pour tout bagage, un vélo électrique et une plume d’écrivain. L’occasion pour elle de revenir sur le drame pourtant banal d’une femme qui s’est jetée à corps perdu dans la quête du foyer parfait, un univers qui s’est révélé répondre aux besoins de tous sauf d’elle-même. cette histoire ne lui appartient pas à elle seule, c’est l’histoire de chaque femme confrontée à l’impasse d’une existence gouvernée par les normes et la violence sournoise de la société, en somme de toute femme en quête d’une vie à soi.


Après Ce que je ne peux pas savoir, Le coût de la vie est une deuxième partie de l'œuvre autobiographique de Deborah Levy, une britannique à la fois poétesse, dramaturge et écrivaine. Dans cette partie, la romancière quitte le récit de son enfance et de son adolescence pour raconter sa vie d'adulte, de femme divorcée, de mère écrivaine. Elle parle aussi - et surtout - de ce qui la pousse chaque jour à écrire et s'enfermer. Ici, elle a la cinquantaine et elle découvre la vie "pour elle" et non plus pour son mari, ou bien même ses enfants. Loin des préoccupations maritales, ici ne compte que l'envie d'écrire, le besoin d'écrire…

Très intriguée, j'ai emprunté Le coût de la vie à la médiathèque en pensant lire la première partie du diptyque. Est-ce pour cela que je ressors mitigée de cette lecture ? Pas sûre puisque finalement je me rends compte que je ne prends pas plaisir à la découverte de la vie de cette écrivaine, ou bien même de ce genre de livres. Malgré la qualité présente dans le récit des anecdotes, dans la construction du récit pour créer du lien entre tout, je n'ai pas pris plaisir dans la lecture tout comme je n'ai pas saisi l'utilité d'un tel projet autobiographique. Je ne suis pas sûre de retenir grand-chose dans quelques mois de cette lecture. Alors oui, c'est vrai, j'ai du mal avec les autobiographies malgré le coup de cœur il y a quelques mois pour la bande dessinée La Grâce d'Emmi Valve. 

En y réfléchissant, je pense que dans cette lecture, les choses qui ne m'ont pas plu sont les passages anodins du quotidien, ils m'ont ennuyer, m'ont fait décrocher de la lecture. A côté de cet aspect du quotidien, on retrouve des réflexions sur sa vie certes mais aussi sur la Vie en général dans lesquelles on peut être amenée à se retrouver et à se dire "C'est tellement vrai !" Mais y'a pas à dire, la maternité, ça ne m'intéresse pas et dans ces passages, je ne m'y retrouve pas du tout. A côté du reste, ça en fait beaucoup. 

En bref, cet avis lecture reflète, je le pense du moins, bien ce que j'ai pensé - ressenti - à la lecture : des choses pas intéressantes mêlées à de grandes réflexions qui ont fait mouche sur beaucoup de lecteurs/lectrices, mais moi je n'ai pas pris. Je ne pense pas persister et lire le premier volet. 

·         p. 15

A priori, le chaos représente notre pire crainte, mais j’en suis venue à croire que c’est peut-être ce que nous désirons le plus.

·         p.77

En fait, j’ignorais totalement à quoi ressemblait la sérénité. La sérénité était censée être l’un des personnages principaux de la féminité telle que la culture la définissait autrefois. Elle est sereine et endurante. Oui, elle est si douée en matière d’endurance et de souffrance que ces caractéristiques pourraient même être les personnages principaux de son histoire.

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