[ Le chant d'Achille de Madeline Miller ]

Autrice : Madeline Miller

Nationalité : américaine (Etats-Unis)

Traduit par Christine Auché

Genre : mythologie, littérature contemporaine

Editions Pocket

Paru en avril 2015

480 pages




Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu'Achille est solaire, puissant, promis à la gloire des immortels. Mais, grandissant côte à côte, un lien se tisse entre ces deux êtres si dissemblables. Quand, à l'appel du roi Agamemnon, les jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l'un et la colère de l'autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre... Au risque de faire mentir l'Olympe et ses oracles.


A l'occasion du Shiny Summer Challenge du blog Les paravers de Milina, une lecture commune était organisée sur le groupe facebook du défi. Comme je l'avais dans ma pile à lire et l'énorme coup de cœur pour le roman Circé  de la même autrice, j'ai profité de l'occasion pour le lire à mon tour. 

Comme dans son roman sur la magicienne Circé, Madeline Miller s'est emparé d'un mythe pour livrer une histoire résolument humaine et moderne ayant pour personnages Achille dont le destin était tout tracé et Patrocle, un homme ordinaire lié au héros par la guerre de Troie qui unit les grecs - menés par Agamemnon, Ménélas, Ulysse, Ajax et compères - et les oppose aux terribles troyens, Hector et Pâris en tête.  

Y'a pas à dire mais pour un premier roman, Madeline Miller tire son épingle du jeu avec cette nouvelle adaptation du destin du héros à travers le regard de la personne le plus proche de lui, Patrocle. Très vite, l'histoire de Patrocle devient addictive et on a envie de voir comment la relation entre le prince déchu et le prince au destin divin va évoluer dans cette guerre au long terme qui ne devait durer que quelques jours selon les prévisions d'Ulysse quand il est venu chercher Achille. On y aurait presque cru nous aussi si on ne connaissait pas un peu mieux la chronologie des événements. Patrocle est incontestablement un personnage attachant et beaucoup moins lisse qu'on ne pourrait le croire. Finalement on sait peu de choses de l'acolyte et c'est intéressant de le découvrir autrement qu'à travers Achille. Ici c'est plutôt l'inverse : on
 découvre Achille à travers le regard de Patrocle. 

Pour autant, même si j'ai adoré ++ ce roman, ce n'est pas le même coup de cœur qu'avec le roman Circé car j'ai moins vibré mais pour autant, je salue la maestria de Madeline Miller qui arrive à nous prendre aux tripes avec deux personnages bien différents, dont on pensait savoir les grandes lignes de leurs vies mais finalement on en savait si peu. Alors, bref, même si j'ai eu un coup de cœur plus fort pour le roman Circé, on est quand même ici sur un coup de cœur et j'ai été triste de quitter les personnages pour lesquels on souhaite une autre fin que celle qui leur est destinée… 

p. 38  : 

Je m'assis dans l'ombre rabougrie d'un olivier pour admirer les vagues de l'océan au loin. Personne ne m'adressa la parole. J'étais facile à ignorer. Finalement, ce n'était pas si différent de chez moi.

p. 63 : 

Mais ceux qui vont toujours directement au cœur des choses ne possèdent-ils pas une sorte de génie ?

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