[ Aux ordres du coeur de Fabrice Colin ]

Auteur : Fabrice Colin

Nationalité : française

Genre : jeunesse, contemporain

Editions Nathan

Coll. Court toujours

Paru en septembre 2020

64 pages

Parce que sa mère est malade, Johanne, 17 ans, accepte le projet insensé d'organiser un voyage à Londres sur les traces de son passé. 

J'ai découvert la plume de Fabrice Colin il y a quelques années avec un autre de ses romans jeunesse, Un bal de givre qui avait alors été une déception et même si je m'étais dit que je lirai d'autres livres de l'auteur, je n'avais encore pour l'instant jamais retenté malgré  la présence dans ma pile à lire de plusieurs de ses romans : Winterheim, La brigade chimérique ou bien Confessions d'un automate mangeur d'opium. 

Avec ce roman de Fabrice Colin, je découvre la collection Court toujours des éditions Nathan qui propose des récits courts, comme son nom l'indique, mais surtout des récits écrits par des auteurs et autrices de littérature ados phares sur des thèmes de société variés. 

Dans Aux ordres du cœur, le personnage principal organise un voyage à Londres pour sa mère, sur les traces de son passé. Cette dernière souffre d'une démence qui altère sa mémoire, la bloquant dans ses souvenirs des années 1980 quand elle était actrice et vivait une histoire d'amour assez chaotique avec un acteur célèbre. 

Dès le début du roman, on comprend les enjeux de ce voyage sans en voir les finalités. Tout cela se dévoile petit à petit tout comme l'impact de ce voyage sur la jeune fille, narratrice de l'histoire. Avec elle, on remonte le fil des souvenirs de sa mère. Nous, on la découvre de cette manière mais la jeune fille apprend ainsi le passé de sa mère dans cette autre vie. Cependant, le récit est fluide par jamais aucune explication est donnée, juste les conversations et les souvenirs.

En bref, un court roman sensible où on se laisse fondre dans les successions d'événements et dans la relation mère/fille des deux protagonistes.

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p. 47 

Que reste-t-il de nos "mois" successifs ? L'enfant et la jeune fille s'étiolent, s'évanouissent. Que nous nous souvenions ou pas, ce que nous avons été n'est plus. Chaque minute, deux cent millions des cellules de notre corps s'éteignent, deux cent millions d'autres les remplacent.