Autrice : Tatiana de Rosnay
Genre : contemporain, littérature française
Paru le 12 mard 2020
Une résidence pour artistes flambant neuve. Un appartement ultramoderne, au 8e étage, avec vue sur tout Paris. Un rêve pour une romancière en quête de tranquillité. Rêve, ou cauchemar ? Depuis qu’elle a emménagé, Clarissa Katsef éprouve un malaise diffus, le sentiment d’être observée. Et le doute s’immisce. Qui se cache derrière CASA ? Clarissa a-t-elle raison de se méfier ou cède-t-elle à la paranoïa, victime d’une imagination trop fertile ?
Invitée à La Grande Librairie de François Busnel pendant le confinement, j'ai écouté Tatiana de Rosnay présenter son dernier roman ; elle m'a donné envie de le découvrir tant elle parle avec passion de son métier d'écrivaine.
Ce roman, Les fleurs de l'ombre, est le troisième roman que je lis de l'autrice. J'ai découvert Tatiana de Rosnay grâce à son roman, Le voisin un thriller qui m'avait froid dans le dos à l'époque. Puis, j'ai lu il y a quelques années Partition amoureuse qui met en scène une cheffe d'orchestre passionnée par ce qui fait sa vie : amour et musique … D'ailleurs, je vous en parlais : ici.
Dans Les Fleurs de l'ombre, Tatiana de Rosnay écrit un roman d'anticipation qui résonne beaucoup avec notre époque. Clarissa, écrivaine d'une soixantaine d'années, quitte son conjoint et part habiter seule dans une tour d'appartements régie par un système nouvelle génération appelé CASA. Clarissa a très vite l'impression qu'on la surveille, qu'elle n'est pas seule et surtout, elle commence à s'interroger sur l'entreprise qui a mis à disposition ces appartements pour les artistes (peintres, écrivains, musiciens).
Il est vrai que Tatiana de Rosnay a du talent pour écrire l'introspection, les sentiments et les regrets et j'ai retrouvé tout cela dans ce roman. Cependant, j'ai trouvé qu'au niveau du contexte et du fond, beaucoup de choses nous sont présentées et peu sont approfondies - du moins assez approfondies pour répondre aux questions soulevées au fil des chapitres. L'histoire manque, à mon goût, d'enjeux et de ce fait, je m'attendais à une autre fin où plus de choses nous seraient révélées quant au dispositif CASA. Tout ce que l'on en sait relève de Clarissa et de ses recherches - bon, c'est normal étant donné que l'histoire est racontée de son point de vue - et elle ne mène pas une enquête de fifou malgré qu'elle soulève de nombreuses interrogations sur CASA.
Pendant tout le roman, on retient presque son souffle tant l'atmosphère dans la nouvelle résidence de Clarissa est oppressante. Plus le suspense monte, plus on se pose des questions … mais rien à la fin ! Quelle frustration !
En bref, j'ai trouvé dans ce roman beaucoup d'éléments que j'apprécie dans l'univers et l'écriture de Tatiana de Rosnay - mais, à la fin, j'ai été frustrée voire déçue par la conclusion de l'histoire. La fin est ouverte certes, mais j'aurais bien voulu avoir des réponses sur plusieurs points, notamment sur les intentions de l'entreprise. Pour moi, la fin manquait d'enjeux pourtant soulevés dans les chapitres … Dommage, je suis passée à côté du coup.
Commentaires
Enregistrer un commentaire