Auteur : Thomas Gunzig
Genre : littérature francophone, contemporain
Paru le 22 août 2013
416 pages
« Au début, il n’y avait rien. Ni espace, ni lumière, ni temps qui passe. Pas d’hier, pas de demain, pas d’aujourd’hui. Pire qu’un jour de grève. Pire qu’une rupture de stock. Rien d’autre que le rien, mais bon, le rien, c’était déjà pas mal. Le rien, ça laisse quand même des perspectives. »
L'été dernier, je découvrais Thomas Gunzig avec son roman 10 000 litres d'horreur pure, un écrivain belge publié aux éditions du Diable Vauvert. Je découvrais un slasher qui sortait du lot, une plume horrifique non dénuée d'humour qui m'a convaincu et m'a donné de découvrir les autres romans de cet auteur.
Une année plus tard, je tombe par hasard à la médiathèque sur ce roman, me rappelant l'auteur et cet envie de découvrir son univers. Ici, on abandonne l'horreur. Thomas Gunzig écrit un roman protéiforme empruntant certains codes au roman d'anticipation, d'autres au roman noir, le tout formant une satire sociale qui dénonce cette grande machine à broyer qu'est la société de consommation. Dès les premières pages, Thomas Gunzig présente son récit dans son ensemble et n'hésite pas à réutiliser des codes cinématographiques qui d'emblée pose les bases : le cynisme sera de la partie.
Jean-Jean, personnage principal de l'histoire, a tout du anti-héros : un prénom qui frise le ridicule, un métier qu'il n'aime pas, pas d'amis et un mariage sans amour. Autour de lui, quatre frères loups qui cherchent à le tuer pour se venger et une femme serpent. Voilà une véritable course poursuite / cache-cache qui s'enclenche révélant à Jean-Jean une facette de la vie et de lui-même qu'il n'aurait pas soupçonné…
J'avoue ces derniers temps m'être lassée de la littérature francophone et puis est arrivé Thomas Gunzig, un auteur à l'univers riche, aux multiples clins d'œil à la culture populaire mais surtout un style cynique à souhait qui parle énormément à mon humour noir.
En bref, encore une excellente découverte signée Thomas Gunzig. Je pense continuer à me plonger dans ses romans pour découvrir l'étendue de son univers.
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