Nationalité : anglaise
Traduit par Pascale Haas
Genre : policier, fiction historique, littérature anglophone
Paru en mai 2022
544 pages
Merci à Babelio, son opération Masse critique et les éditions 10/18 pour la lecture de ce roman.
Dans ce roman, Laura Shepherd-Robinson nous plonge au cœur du Londres du XVIIIème siècle avec son côté fastueux - richesses, vie culturelle, salons et bals - et sa facette beaucoup plus sombre, pauvreté, prostitution, alcoolisme et malnutrition. On y suit le personnage de Caro Corshram, femme de capitaine parti à l'étranger pour affaire, qui lors d'un bal trouve son amie Lucy Loveless poignardée. A la suite de cette tragédie, elle engage un attrape-voleur, Peregrine Child, pour mener cette enquête sordide.
Révélations, coups bas, mensonge et trahison sont au cœur de ce roman qui décortique ce qui a amené à ce meurtre pour nous faire vivre un temps dans ce Londres bien moins glamour. Pour reconstituer l'époque, Laura Shepherd- Robinson n'a pas hésité à se documenter et ça se sent ! Rien n'est laissé au hasard… car ici le moindre détail est important.
Je me suis rapidement prise au jeu de l'enquête même si le côté policier n'est pas ce qui m'a le plus plu. Et oui, on ne me refait pas ; le genre policier n'est pas celui que je préfère en lecture car je lis avant tout pour m'évader. Mais, avec Vies et mort de Lucy Loveless, j'y ai trouvé mon compte grâce au côté historique et au personnage de Caro Corsham, une femme forte et indépendante dans une société qui la cantonne au rôle de "femme de", "fille de" et mère. Malgré le côté sombre de l'histoire, j'ai trouvé du plaisir dans ma lecture et je me suis laissé porter par le duo qui fonctionne bien qu'est Caro et Peregrine.
Derrière cette couverture bleu sombre, texturé presque velours, on y trouve certes une enquête mais c'est surtout le côté historique qui m'a plu et m'a même fait penser à la bande dessinée From Hell d'Alan Moore qui est un de mes coups de cœur graphique. Dans les deux textes, une enquête policière certes mais surtout une époque et un contexte qui sont plus importants encore. Evidemment, nulle comme je suis, je n'ai deviné le dénouement dans aucune de ces deux histoires. Dans ce roman en particulier, j'ai bien aimé comment l'autrice maîtrisait le suspense et nous amenait au dénouement final. Il y a comme une gradation dans les révélations qui ne fait qu'augmenter l'impression d'une tension permanente - la définition même du suspense maîtrisé.
En bref, une lecture tout à fait satisfaisante pour un roman policier historique bien documenté qui parvient à nous faire voyager à l'époque de son action grâce aux descriptions des tenues, des habitudes et même à travers le vocabulaire précis pour tout désigner. Laura Shepherd Robinson précise même sa démarche d'écriture et son travail de recherche à la fin du livre pour nommer les personnages historiques qui lui ont inspiré cette histoire.
« C’est ainsi que l’histoire se souvient de nous, songea Caro. Elle ne retient des femmes que la mort, le déshonneur ou les péchés. »
Moi aussi, je l'ai reçu, lu et chroniqué grâce à la MC Babelio ! ^^
RépondreSupprimerJe lis peu de romans policiers mais celui-ci m'a globalement plu grâce au côté historique tout comme toi !
Aaaah je suis contente que quelqu'un pense comme moi. J'ai toujours l'impression que le policier est un genre fédérateur qui plait à tout le monde. Alors que non ! On peut aussi ne pas aimer les livres d'enquête ! Bon heureusement qu'il y avait le côté historique dans ce lui-ci, on est bien d'accord ;) Merci pour ton commentaire
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