[ Une fille dans la foule de Charlotte Bousquet ]

Autrice : Charlotte Bousquet

Nationalité : française

Genre : roman jeunesse, fait de société

Editions Flammarion jeunesse

Paru en février 2021

240 pages

Elève de terminale, Roxane fait partie d'un groupe d'adolescents engagés dans la lutte pour la protection de l'environnement. Un jour, lors d'une manifestation, sa meilleure amie Maélys est blessée suite à une charge de la police. Traumatisée, Roxane se renferme sur elle-même. Le sauvetage d'un oiseau lui permet d'aller mieux et d'assumer enfin ce qu'elle veut faire de sa vie. 

Après avoir découvert Charlotte Bousquet par les lectures des romans graphiques pour la jeunesse  (Invisible, Mots rumeurs mots cutter, Rouge Tagada, Bulle et Blues, Secret pour secret), je découvre cette fois-ci son roman jeunesse, Une fille dans la foule. Dans ce roman adolescent, elle nous livre un texte certes original mais surtout un texte actuel dans les thèmes comme dans leur traitement. 

Roxanne est une jeune lycéenne qui, avec son groupe d'amis, milite les week-ends pour suivre le mouvement des jeunes en faveur du climat lancé par la suédoise Greta Thunberg. Lors d'une manifestation sur le parvis de la mairie, sa meilleure amie se prend un flashball. Durement touché, elle finit à l'hôpital bien amochée. Roxane est quant à elle choquée par la tournure des éléments. 

Si les thèmes sont actuels et montrent bien les préoccupations des ados, qu'ils soient militants ou non, je dois bien avouer que le roman m'a fait l'effet "de trop" : avec trop de préoccupations, trop de thèmes abordés (climat, réseaux sociaux, amitié, lycée, injustice, violence) que finalement je n'ai pas toujours trouvé très approfondis, comme une impression qu'ils sont là parce que dans l'air du temps. L'exemple le plus flagrant est l'antagoniste de Roxanne qui est aussi mal amenée que superficielle, pour ne pas dire artificielle tant elle sonne faux. 

De ce fait, j'ai eu du mal à éprouver de l'empathie pour les différents personnages comme pour leur lutte, cela m'a fait le même effet que regarder un mauvais reportage. Je suis sans doute assez dure avec cette lecture mais j'aimais bien l'idée de base et j'aurais aimé que ces thèmes ne partent pas dans l'excès, dans le trop. J'avais trouvé que les romans graphiques cités dans le premier chapitre étaient justement bien fait parce qu'ils se concentraient sur un seul thème. 

En bref, c'était pas mal pour autant mais vraiment ce mille-feuille de thèmes m'a fait l'impression d'un soufflé sur mon enthousiasme à découvrir l'histoire autour de ces thèmes (parce qu'il y a une histoire tout de même ^^ ). Sans doute trop de bonnes idées pour un seul roman.